6 août 2015 - 00:00
BMW i8 
Mission impossible, mais réussie!
Par: Marc Bouchard
Photos Marc Bouchard

Photos Marc Bouchard

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Je suis en amour. Encore, diront les mauvaises langues qui lisent mes ­chroniques régulièrement. Mais cette fois, c’est le coup de foudre. Suivi d’une grande passion… Je suis en amour avec une voiture qui a fait la preuve qu’elle pouvait tout faire ou presque, sur quatre roues : la BMW i8!

En fait, dès que je l’avais aperçue la ­première fois dans le film Mission impossible (le premier, pas le dernier), j’avais eu un faible. Sa silhouette ultramoderne, son allure racée et sophistiquée m’ont tout de suite séduit.

Puis, elle est venue dans ma cour… cette fois ce fut la fin. Je suis passionnément entiché de cette voiture à jamais (enfin, pour le prochain mois disons, car on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve). Dès qu’elle s’est stationnée devant chez moi, mon coeur a cessé de battre. Pas que le mien d’ailleurs puisque Chérie a ­immédiatement sauté derrière le volant pour essayer la chose.

Tout y est étudié : la ligne est ­spectaculaire, avec ses portières en élytre (nom scientifique des portières papillon), sa ligne de toit extrêmement profilée et ses mélanges de couleur unique. Ce sont cependant les clignotants flottants à ­l’arrière qui sont le plus exceptionnels : ils sont intégrés dans un élément de ­design conçu pour améliorer la ­circulation de l’air et donner plus de ­tenue de route. Mais c’est aussi et surtout une affaire de style.

L’habitacle est tout aussi agréable. Les sièges sont d’un grand confort, mais ­proposent un soutien dans toutes les ­directions, peu importe le type de conduite privilégiée. Ils sauront retenir toutes vos envies de conduite dynamique, mais ne rechigneront pas à vous garder en forme même pour de longues randonnées.

Le tableau de bord est joli, mais n’a pas l’allure d’une soucoupe volante. En fait, il se rapproche dangereusement de tout ce que BMW a fait de mieux à ce jour, à l’exception de la molette avec tableau tactile pour les commandes de l’écran central. Sincèrement, je déteste, mais tous les constructeurs semblent avoir adopté ce type de commandes, je devrai donc m’y faire.

Mais, car il y a un mais, la BMW i8 n’est pas que perfection. La voiture est théoriquement conçue pour quatre passagers. J’avoue cependant ne pas détester quelqu’un avec assez d’insistance pour le forcer à prendre place à l’arrière. Il vous aurait fallu me voir tenter de m’y glisser pour comprendre que je n’ai plus la ­souplesse de mes vingt ans, et la voiture n’a pas la facilité d’accès ou l’espace ­intérieur pour me recevoir.

L’accès aux places avant a aussi sa part de difficultés. Puisqu’elle propose une position très sportive, la i8 a une ligne très basse. Il faut donc littéralement se laisser tomber dans le siège, tout en se glissant sous le volant, par-dessus le seuil très large, et en dessous des fameuses ­portières. Bref… Imaginez-vous un ­chroniqueur automobile grassouillet se dandinant pour se glisser à bord, et vous aurez une bonne idée de ma performance. Heureusement pour mon ­honneur, aucune photo n’existe de cette danse impromptue. Mais après plusieurs entrées et sorties, je me sentais déjà plus à l’aise à défaut d’être gracieux.

Enfin, le style dramatique du design ­attire les regards à coup sûr. Au ­centre-ville, les gens se levaient debout sur les terrasses pour prendre des photos. Même sur l’autoroute, les conducteurs collaient avec un peu trop d’insistance ma voie pour nous photographier, ma i8 et moi.

Une merveille technique

Outre le style, la i8 est aussi une merveille technologique. À l’avant, un moteur ­électrique de 131 chevaux, jumelé à une transmission à deux vitesses, peut ­déplacer la voiture sur quelque 30 kilomètres en mode 100 % électrique, après une ­recharge de 5 heures environ, branché sur une prise de 110 volts.

À l’arrière, un moteur à essence de 231 chevaux dont la sonorité (rehaussée par le ­présence de haut-parleurs) est tout à fait exceptionnelle, surtout en mode sport. Il est marié à une boîte automatique six ­vitesses.

Les deux moteurs, utilisés ensemble, développent donc 362 chevaux avec une aisance déconcertante, et transforment votre voiture en véhicule à rouge intégral. Différents modes de conduite permettent de varier la provenance de la puissance (de 100 % électrique à 100 % essence), et le mode sport recharge même votre batterie.

Le tout est mené par une direction ­précise, des suspensions spectaculaires, et une répartition de poids qui se ­rapproche de la perfection, et est capable d’une consommation aussi base que 3,7 l aux 100 kilomètres en moyenne avec une conduite sage.

Il est vrai qu’elle vaut 150 000 $ et que la production est écoulée pour cette année. Mais avec autant de qualités, la BMW i8 est certainement une des voitures les plus exceptionnelles du marché. Je vous le dis, je suis en amour!

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