4 juillet 2013 - 00:00
Convention collective
Moyens de pression dans la marmite chez Baxters
Par: Jean-Luc Lorry
Les drapeaux de la CSN sont de nouveau visibles chez Baxters Canada.

Les drapeaux de la CSN sont de nouveau visibles chez Baxters Canada.

Les drapeaux de la CSN sont de nouveau visibles chez Baxters Canada.

Les drapeaux de la CSN sont de nouveau visibles chez Baxters Canada.

Le renouvellement de la convention collective chez le fabricant de soupes en conserve Baxters Canada à Saint-Hyacinthe provoque de nouveau des frictions entre les parties syndicales et patronales.

Il y a cinq ans presque jour pour jour, les quelque 150 employés syndiqués avaient voté à 95 % pour un mandat de grève générale illimitée en raison de l’impasse des négociations.

Quelques jours plus tard, un responsable de la maison-mère située en Écosse avait débarqué en sol maskoutain pour dénouer rapidement le conflit de travail.Cette fois, la soupe semble bien moins chaude et l’on s’en tient pour le moment à exercer des moyens de pression pour trouver un terrain d’entente.« Nous ne sommes pas là pour nuire aux opérations. Ce n’est pas la guerre, mais plutôt une mésentente pacifique. Nous voulons juste nous faire entendre », indique Roger Béchard, président du syndicat des employés de l’usine Baxters Canada, affilié à la CSN.

Conflit d’horaires

Le point de discorde touche principalement les horaires de travail.

Actuellement, la majorité des employés travaillent quatre jours par semaine pour un total de 38 heures. L’employeur souhaite revenir à la semaine de cinq jours de 40 heures sans pour autant augmenter les salaires qui se situent entre 16,50 $ à 18,50 $ de l’heure. « Nous sommes en accord avec ce changement à condition que cela se paye. Les affaires vont bien. En 2004, l’entreprise réalisait 20 M$ de chiffre d’affaires pour atteindre aujourd’hui 80 M$ », mentionne M. Béchard. L’usine de Saint-Hyacinthe compte maintenant 187 employés qui demeurent sans contrat de travail depuis trois mois. La convention collective d’une durée de trois ans est échue depuis le 31 mai. « Du côté de l’employeur, on propose la signature d’une convention de sept ans et nous pensons que quatre ans serait suffisant », estime M. Béchard.Au chapitre du taux horaire, la direction de l’entreprise propose une augmentation de 1,5 % par année. « Ce n’est pas très haut. Nous savons que dans notre domaine nous nous situons sous la barre des salaires offerts dans l’industrie. »Le vice-président aux opérations chez Baxters Canada, Richard Seguin n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue. Celui-ci est bien connu du milieu des affaires à Saint-Hyacinthe puisqu’il a occupé le poste de directeur de l’usine Barry Callebaut de 2007 à 2011. À la suite de la dernière rencontre de négociation, la partie syndicale s’est dite favorable à l’accélération des moyens de pression. Ceux-ci se traduisent entre autres, par du piquetage sur le stationnement de l’usine située sur l’avenue Pinard. La prochaine rencontre est prévue le lundi 8 juillet.

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