16 novembre 2017 - 00:00
Prolongation de la date de péremption
Natur+L XTD continue sur sa lancée 
Par: Jean-Luc Lorry
Stéphane Carrier, président de Natur+L XTD, à côté de l’équipement permettant de prolonger la date de péremption d’aliments frais.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Stéphane Carrier, président de Natur+L XTD, à côté de l’équipement permettant de prolonger la date de péremption d’aliments frais. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Stéphane Carrier, président de Natur+L XTD, à côté de l’équipement permettant de prolonger la date de péremption d’aliments frais.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Stéphane Carrier, président de Natur+L XTD, à côté de l’équipement permettant de prolonger la date de péremption d’aliments frais. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Aujourd’hui, les consommateurs peuvent trouver en épicerie une large gamme de produits alimentaires comme de la charcuterie, des jus ou des œufs cuits durs, dont la durée de conservation peut atteindre pour certains aliments jusqu’à 150 jours. Ce tour de force est rendu possible grâce à un procédé de pasteurisation mécanique.


Natur+L XTD, une l’entreprise située dans la Cité de la biotechnologie à Saint-Hyacinthe, applique ce processus aux produits alimentaires qu’elle reçoit de ses clients manufacturiers.
Celui-ci consiste à immerger dans un bassin d’eau froide des aliments frais préalablement scellés dans un emballage flexible et hermétique ou sous-vide. Par la suite, la pression est augmentée à l’intérieur du bassin par compression hydrostatique pour atteindre 87 000 livres par pouce carré.
« Cette forte compression permet de détruire les bactéries qui se trouvent dans l’aliment », indique Stéphane Carrier, président de Natur+L XTD, en entrevue au COURRIER.
Cette technologie approuvée par Santé Canada est développée depuis plusieurs années par le Centre de développement bioalimentaire du Québec situé à La Pocatière.
« Des inspecteurs de l’Agence canadienne d’inspection des aliments sont présents dans l’usine sur chaque quart de travail. C’est une exigence des États-Unis pour certains produits exportés », mentionne M. Carrier.
Les produits alimentaires soumis au procédé HPP (High Pressure Processing) sont identifiés dans les supermarchés par un autocollant bleu illustrant une goutte d’eau.
Au Québec, plus d’une dizaine d’entreprises œuvrant dans le secteur agroalimentaire utilisent le procédé HPP dans le but de prolonger la durée de conservation de leurs produits comme du jambon tranché (Les Viandes du Breton), des œufs cuits durs (Vitoeuf) et des mousses (La Maison du gibier).
L’entreprise semble livrer la marchandise puisque depuis sa création, M. Carrier dit n’avoir perdu aucun client.
« Cela fait six ans et demi que nous sommes en opération. Nous avons commencé avec deux employés dans les locaux de Frigo Royal. Aujourd’hui, nous sommes rendus à 45 employés », souligne le dirigeant.
En raison de sa difficulté à recruter du personnel, Stéphane Carrier ne peut actuellement répondre davantage à la demande pour appliquer le processus de pasteurisation mécanique à de nouveaux produits.

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