13 septembre 2012 - 00:00
Nécropsie d’une girafe à la Faculté
Par: Maxime Prévost Durand
La Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe a été mandatée pour faire la nécropsie de Garth, une girafe de 19 ans du Zoo de Granby, mort après s'être retrouvé dans une position anormale.

La Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe a été mandatée pour faire la nécropsie de Garth, une girafe de 19 ans du Zoo de Granby, mort après s'être retrouvé dans une position anormale.

La Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe a été mandatée pour faire la nécropsie de Garth, une girafe de 19 ans du Zoo de Granby, mort après s'être retrouvé dans une position anormale.

La Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe a été mandatée pour faire la nécropsie de Garth, une girafe de 19 ans du Zoo de Granby, mort après s'être retrouvé dans une position anormale.

La Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe a vécu une grande première il y a deux semaines. Une équipe de pathologistes et de diplômés en médecine vétérinaire, poursuivant leurs études en pathologie, ont été mandatés pour réaliser la nécropsie d'une girafe.

L’animal de 19 ans du Zoo de Granby, appelé Garth (un mâle), est décédé peu de temps après s’être retrouvé dans une position anormale. Avec le partenariat existant entre la Faculté et le Zoo, il allait de soi que la girafe se retrouve aux bons soins de la Faculté.

« On aurait pu faire la nécropsie au Zoo, mais le processus aurait été beaucoup plus long puisque l’équipe là bas est restreinte. De plus, côté pratico-pratique, la salle à Saint-Hyacinthe est plus grande », affirme la vétérinaire du Zoo de Granby, Marie-Josée Limoges.Il est tout de même rare que la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe accueille des animaux du Zoo, selon le pathologiste qui a procédé à la nécropsie, André Dallaire. « Des animaux aussi gros que la girafe, c’est d’autant plus rare! Cela demande plus de personnes pour effectuer le travail, c’est plus long, plus complexe, mais très intéressant malgré tout. Les étudiants en pathologie étaient excités lorsqu’ils ont appris qu’ils travailleraient sur une girafe. C’est une espèce inhabituelle pour nous. Ça sort des vaches et des cochons », raconte M. Dallaire.Étant donné la grosseur et la longueur de l’animal, les spécialistes ont rencontré quelques problèmes logistiques au cours du processus, problèmes qui ont été rapidement réglés. « On se demandait comment on allait procéder au début, avoue le pathologiste, mais on a trouvé des solutions. » Pour le transport de la carcasse de Garth, il aura même fallu un camion normalement utilisé pour le transport de machinerie lourde.

Le mystère plane toujours

À l’arrivée des surveillants du Zoo le 29 août vers 7 h, la girafe était dans une position anormale au sol. « Garth était incapable de se relever. Lorsqu’une girafe est dans une position comme l’était Garth, il faut tout faire pour qu’elle soit capable de se relever dans un délai de 12 h à 24 h sinon c’est une mort certaine », de dire Marie-Josée Limoges.

Cette position crée des toxines dans le corps, explique-t-elle, chose qui mène à la mort lorsque ce n’est pas corrigé. « Nous avons essayé de le déplacer en lui donnant un sédatif. Mais au moment de lui injecter l’antagoniste au sédatif, le coeur de Garth a cessé de battre. Il était déjà trop hypothéqué », croit la vétérinaire.La girafe boîtait déjà depuis quelques jours, possiblement à cause de l’arthrose. La possibilité qu’elle ait eu une faiblesse est envisagée, mais il est encore impossible de déterminer avec précision la suite des événements. Des analyses plus poussées de différents tissus d’organes du corps seront faites au courant de la semaine, permettant de mieux comprendre la mort de la girafe.

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