7 mai 2020 - 14:13
Nos communautés religieuses épargnées par la COVID
Par: Véronique Lemonde
Aucun cas de COVID-19 n’a été confirmé dans les congrégations religieuses de Saint-Hyacinthe. Sur la photo, on aperçoit Les Jardins d’Aurélie, situés sur la rue Dessaulles. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Aucun cas de COVID-19 n’a été confirmé dans les congrégations religieuses de Saint-Hyacinthe. Sur la photo, on aperçoit Les Jardins d’Aurélie, situés sur la rue Dessaulles. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Ils sont environ 400 personnes à résider au sein d’une communauté religieuse à Saint-Hyacinthe. Religieuses, prêtres et même quelques laïcs, leurs infirmeries et résidences sont, pour la plupart, en dehors du cadre institutionnel régulier. Depuis le 12 mars, ces dernières ont également mis en place des mesures de confinement et de distanciation physique afin de protéger leurs résidents. À l’heure actuelle, aucune congrégation religieuse maskoutaine ne dénombrait de cas de COVID-19 parmi ses résidents, selon une tournée effectuée par LE COURRIER.

Les Sœurs de la Présentation de Marie, avec plus de 115 religieuses et 125 employés, ont complètement converti un de leurs étages en lieu de soins « COVID », si le besoin se présentait. « Nous avons déjà une infirmière prévue qui serait complètement dédiée aux soins de religieuses qui pourraient attraper le virus, avec entrées sur l’étage très contrôlées », indique Sr Francine Babin, la supérieure locale de la congrégation. Un comité de gestion se réunit également chaque jour pour faire le point sur la situation, après la conférence de presse du premier ministre.

Le siège social des Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, dans le secteur La Providence, compte près de 100 résidentes, dont des religieuses Sainte-Marthe, des Bénédictines et quelques religieuses d’autres communautés. « Nos religieuses sont toutes confinées et mangent dans leur chambre », précise Sr Diane Beaudoin, supérieure générale.

Des résidences de statuts variés

Au Séminaire de Saint-Hyacinthe, la crise de la COVID-19 aura permis à la résidence de quelque peu sortir de l’ombre. « Nous sommes une résidence privée qui fonctionne de manière autonome. Nous ne faisons donc pas partie des résidences qui ont des suivis avec le gouvernement. Mais là, le gouvernement a vu que nous existions et nous avons maintenant un agent de liaison du CISSS qui est venu nous visiter et qui peut assurer un suivi avec nous. Cet agent visite les autres communautés religieuses de Saint-Hyacinthe également », signale David Bousquet, directeur des opérations au Séminaire.

Dans leur cas également, aucun résident – une quarantaine en tout avec une moyenne d’âge de 85 ans – n’a été infecté par le coronavirus. « Nous avons quelque peu craint au niveau de notre approvisionnement en équipement pendant un temps, car tout était réservé au gouvernement, mais là, nos fournisseurs recommencent doucement les livraisons. Nous avons une bonne réserve », ajoute M. Bousquet.

Les Jardins d’Aurélie, qui accueillent 130 résidentes des Sœurs Adoratrices du Précieux-Sang et des Sœurs de Saint-Joseph, ont procédé à trois tests sur des personnes qui présentaient certains symptômes, tests qui se sont tous avérés négatifs. Résidence privée faisant partie du Groupe Santé Valeo (filiale du groupe Sedna), les mesures mises en place aux Jardins d’Aurélie sont communes à toutes celles des autres résidences du groupe. « Nous touchons du bois, mais nous vivons une situation qui est presque normale en ce moment », conclut Steve Flanagan, consultant en communication pour Valeo, exclusivement pour le temps de cette crise sanitaire sans précédent.

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