Maintenant que tant de gens vivent à crédit, l’expression voulant que « quiconque paie ses dettes, s’enrichit », est tombée en désuétude.

Les individus suivent la même voie que les états qui sont endettés au point de voir leur avenir menacé. Des fonds de retraite, l’avenir d’un grand nombre, enregistrent des déficits actuariels pouvant les limiter dans le respect de leurs obligations. Statistique Canada rapporte une nouvelle hausse de la dette de crédit des individus; à 163,4 pour cent du revenu personnel disponible. Malgré la situation précaire, le lot de tout le monde ou presque (on a vu récemment le nombre limité de gens vraiment riches au Québec), le discours principal de tous les acteurs économiques reste inchangé. Pour espérer s’en sortir, il faut soutenir la surconsommation, voire l’accentuer. L’exemple le plus récent est celui du nouveau gouvernement qui, dans son approche, dépense sans compter; sans même savoir si les revenus seront au rendez-vous. Pas question de compressions des dépenses; « l’équité » fera appel aux « bien nantis ». Et dans le contexte actuel, cette appellation couvre quasiment toute la classe moyenne, déjà asphyxiée par les taxes et autres charges. Quand on ajoute à cela les dettes personnelles (même si une hypothèque peut représenter un actif… à payer), le vase est à la veille de déborder. Même les promesses électorales les plus sincères ne devraient pas conduire à une impasse dont les véritables perdants seront ceux et celles qui doivent – encore – payer des impôts en plus de leurs charges individuelles et familiales. C’est donc dans cette solide unanimité que, tous ensemble, avec nos dirigeants en tête, nous fonçons vers un mur. Cette tragédie de plus en plus commune sur la planète n’est plus exclusive à certains pays en voie de développement. Les yeux plus grands que la panse!, vous connaissez? -30-