22 mai 2014 - 00:00
Notes d’histoire religieuse protestante de la région selon L’Aurore (2)
Par: Le Courrier
Nouvelle église protestante de Saint-Pie, en 1909, aujourd’hui disparue.

Nouvelle église protestante de Saint-Pie, en 1909, aujourd’hui disparue.

Nouvelle église protestante de Saint-Pie, en 1909, aujourd’hui disparue.

Nouvelle église protestante de Saint-Pie, en 1909, aujourd’hui disparue.

Abjuration/Démission

Luc Cordeau Membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Parmi les communautés protestantes francophones de la région à la fin du XIX e siècle, nous retrouvions notamment les églises méthodistes d’Acton Vale et de Saint-Théodore-d’Acton, les églises baptistes de Saint-Pie, Marieville et de Roxton Pond et l’église presbytérienne de Saint-Hyacinthe. De nos jours, il ne reste plus de ces communautés que les églises de Marieville et de Roxton Pond.

Abjuration/Démission

Lorsqu’une personne décidait de changer de religion, de quitter l’Église catholique, elle écrivait au curé de l’endroit ou à l’évêque du diocèse pour l’en aviser. L’Aurore, 21 juin 1912 : « Saint-Hyacinthe, le 14 juin 1912. M. L’abbé Sénécal, Titulaire de la cathédrale de Saint-Hyacinthe. – Cher Monsieur, comme c’est mon désir de me rattacher à l’église presbytérienne française de cette ville à laquelle appartient mon mari, je vous prie d’effacer mon nom des registres de l’Église catholique romaine. En agissant ainsi, ne croyez pas que j’aie fait la chose à la légère, ou que l’on m’ait poussée à quitter mon Église. Non, c’est de mon plein gré, après avoir lu l’Évangile et comparé ses enseignements aux enseignements de l’Église romaine que je vous envoie ma démission […]. Croyez-moi monsieur l’abbé. Votre bien dévouée, Malvina Raymond ».

Reconstruction de l’église de Saint-Pie

L’église catholique construite de 1850 à 1854 au village de Saint-Pie connaît d’importants travaux de transformation et d’agrandissement en 1910-1911 à la suite du rapport des autorités de 1909. À la même période, la première véritable église protestante du rang Émileville, datant de 1856, sera démolie et reconstruite en 1909. Journal L’Aurore, 21 mai 1909 : « La congrégation de l’Église évangélique [baptiste] d’Émileville, Saint-Pie, est maintenant en voie de reconstruire son lieu de culte que 50 années avaient grandement détérioré. Le champ missionnaire de Saint-Pie est un des vieux champs [débuts en 1840-1842] qui fut jadis bien prospère, mais que l’émigration a beaucoup réduit. De Saint-Pie sont sorties de nombreuses familles qui sont allées grossir et faire prospérer d’autres églises au Canada [notamment à Roxton Pond et Marieville] et aux États-Unis, comme les familles Auger, Duclos, Parent, [Cloutier] et beaucoup d’autres. Nous remercions avec reconnaissance les bons vieux amis de Saint-Pie [… pour leur souscription] : M. et Mme F.E. Normandy, de Los Angeles, 500 $; Mme Chisholm, née Cusson, 10 $ ; M. John Daignau, Battle Ceek, 5 $. […] Malgré la générosité […], il nous reste un déficit à combler ».

Anniversaire de mariage

L’Aurore, 28 février 1913 : « C’était fête pour nos amis de Saint-Hyacinthe, dimanche le 2 février courant, à l’occasion du 50 e anniversaire du mariage de Théodore Graveline avec Joséphine Paquin, autrefois de Saint-Jude, comté de Saint-Hyacinthe. La demeure de M. Graveline était décorée pour la circonstance, et l’on passa une agréable soirée en chantant des cantiques à la louange du Seigneur, et relatant des faits saillants de la conversion des jubilaires arrivée il y a quelque 30 ans dans leur paroisse natale ».

Institutrices demandées

« On demande une institutrice protestante diplômée pouvant enseigner le français et l’anglais, pour l’école dissidente de Roxton Pond, [Bérée], pour un terme de sept mois, commençant le 1 er mai. Salaire 150 $. S’adresser à Fred. Cloutier, Roxton Pond, Québec. – On demande, pour un terme de huit mois d’école, à commencer le 2 septembre, une institutrice diplômée, capable d’enseigner le français et l’anglais, à Saint-Théodore-d’Acton, Québec. Le salaire, en sus du logement qui est meublé et chauffé, est de 200 $. S’adresser à L. Massicotte, secrétaire-trésorier, Acton Vale, Québec ». L’Aurore, 10 mai 1912.

Réouverture de l’église de Saint-Théodore

L’église méthodiste de Saint-Théodore-d’Acton fut fermée, il y a quelque temps, pour réparation. Cette église fut bâtie en 1882, sous la surintendance du pasteur Ed. de Gruchy, et la dédicace eut lieu en décembre de la même année par le pasteur L.N. Beaudry. L’église fut organisée par M. de Gruchy, qui en fut durant sept ans le pasteur. Depuis, les pasteurs suivants ont occupé la mission : Messieurs J. Pinel, A.F. Rivard, L. Massicotte et T. Roy, qui a maintenant la charge de la mission. Durant les réparations, les services ont été tenus dans la maison-école. Dimanche le 10 [septembre], eut lieu la réouverture de l’église. Le pasteur de Gruchy, de Montréal, fit le discours d’ouverture. Le sermon du matin fut très bien traité à l’édification des fidèles sur l’excellence de la maison de Dieu. Ensuite, le pasteur T. Roy fit appel aux auditeurs, afin de régler les dépenses des réparations, et en peu de temps le montant fut collecté. Le coût des réparations s’élevait à 125 $ ». L’Aurore, 23 septembre 1899.

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