15 février 2018 - 00:00
Nouveau terrain de jeu pour Gazoline
Par: Maxime Prévost Durand
Le groupe Gazoline a surpris en explorant les sonorités électro pop sur son plus récent EP, Yugen.  Photo Andy Jon

Le groupe Gazoline a surpris en explorant les sonorités électro pop sur son plus récent EP, Yugen. Photo Andy Jon

Le groupe Gazoline a surpris en explorant les sonorités électro pop sur son plus récent EP, Yugen.  Photo Andy Jon

Le groupe Gazoline a surpris en explorant les sonorités électro pop sur son plus récent EP, Yugen. Photo Andy Jon

Surtout connu pour son rock de garage, le groupe Gazoline a exploré de nouveaux horizons sur son plus récent mini-album, Yugen, proposant une signature plus électro pop, aux accents new wave. Le quatuor viendra le défendre sur les planches du Zaricot samedi soir avec une intention : faire danser.


« Quand on a commencé il y a cinq ans, on faisait plus du rock qui faisait mosh pité, raconte le chanteur Xavier Dufour-Thériault. Le but maintenant est de faire danser le monde. »
Malgré une tangente marquée vers la pop avec les cinq chansons que l’on retrouve sur Yugen, cela ne signifie pas pour autant un virage du groupe dans son style musical. « On ne le voit pas vraiment comme une évolution, mais plus comme un terrain de jeu musical qu’on s’est permis d’explorer. C’est pour ça qu’on a voulu faire quelque chose de petit et de concis. Je ne crois pas que ce soit un premier regard sur ce qui s’en vient. Ce n’est pas un but d’aller vers la pop électro », explique le leader de la formation.
Il avoue toutefois que le groupe a quelque peu perdu son « goût du rock » au fil des années. Les guitares lourdes que l’on retrouvait sur le tout premier EP, Futurbabymama, étaient déjà beaucoup moins présentes sur Brûlensemble, alors que le rock de garage devenait un peu plus pop-rock. « Avant, on voulait que ça bûche, mais ce n’est plus vraiment ce qu’on recherche maintenant », poursuit-il.
Le mirage radiophonique
Gazoline s’est fait connaître du grand public en 2014 lorsque sa chanson « Ces gens qui dansent » a été lancée sur les ondes radiophoniques. Celle-ci a joué en boucle pendant de nombreuses semaines, à un point où la formation originaire du Saguenay pensait devenir les prochaines vedettes rock du Québec. Ils ont toutefois vite été ramenés sur terre.
« Le succès à la radio, c’est un peu comme un mirage. On a réalisé que la radio était un peu déconnectée du reste. On pensait que les salles se rempliraient tout de suite, alors que ce n’était pas le cas », soutient Xavier.
Avec deux albums et deux EPs en poche, les gars de Gazoline ont toujours l’ambition de faire la meilleure musique possible, mais se prennent moins au sérieux qu’à leurs débuts dans l’industrie musicale. « Quand on a commencé, on ne voulait pas dire qu’on avait une autre job. On voulait donner l’impression que ça marchait bien le groupe, qu’on pouvait vivre de la musique. Aujourd’hui, on se sent moins obligés de donner cette image biaisée. On est juste vraiment contents de la place qu’on a en musique. »
Une soirée bien remplie
En plus de Gazoline, MUDIE et PONI participeront à un rare programme triple présenté au Zaricot.
MUDIE est le plus récent projet de Hugo Mudie, que l’on a surtout connu avec le groupe punk rock The Sainte Catherines, mais aussi avec Yesterday’s Ring et Miracles. Explorant de nouveaux horizons avec cette aventure solo, il se promène entre l’indie rock et l’électro, le tout en français, donnant un résultat pour le moins éclectique.
PONI propose quant à lui un rock aux accents psychédéliques où pédales de distorsion se mélangent à une douceur insoupçonnée et à des influences pop.

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