21 décembre 2017 - 00:00
Nouvelle allégeance syndicale, nouvel avis de grève pour nos paramédics
Par: Le Courrier
La convention collective des paramédics de Saint-Hyacinthe est échue depuis avril 2015.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

La convention collective des paramédics de Saint-Hyacinthe est échue depuis avril 2015. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La convention collective des paramédics de Saint-Hyacinthe est échue depuis avril 2015.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

La convention collective des paramédics de Saint-Hyacinthe est échue depuis avril 2015. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le changement d’allégeance syndicale des paramédics d’Ambulances Saint-Hyacinthe, une division de Dessercom, a mené au dépôt d’un nouvel avis de grève mardi dans le conflit qui perdure concernant le renouvellement de leur convention collective, échue depuis plus de deux ans.


Représentés jusque-là par le Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie (FSSS-CSN), les syndiqués d’Ambulances Saint-Hyacinthe ont choisi cet automne de se tourner vers la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (section locale 592), affiliée à la FTQ.
Pour poursuivre la grève à la suite de ce changement d’allégeance, un nouvel avis a dû être déposé. Concrètement, cet avis de grève permet simplement la poursuite des moyens de pression qui sont menés depuis le mois de février, mais sous un nouveau syndicat.
Depuis le début de cette grève générale illimitée, les paramédics se sont entendus avec l’employeur sur les services essentiels à maintenir afin de n’occasionner aucun impact sur la clientèle.
L’un des moyens de pression utilisé est notamment de ne plus remplir certains formulaires administratifs. On peut aussi observer des véhicules d’urgence barbouillés et des collants apposés pour rappeler la grève qui sévit.
Des négociations qui piétinent
Les négociations avec la Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ) pour déterminer les termes d’une nouvelle convention collective semblent toujours dans une impasse, d’après David Gagnon, vice-président de la FTPQ-592. « On s’est buté à une table de négociations vide. Il n’y a pas de bonne foi de la part des employeurs », plaide-t-il.
Avant toute chose, la CSAQ devait signer une entente de financement avec le gouvernement du Québec et le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, un dossier qui a connu son dénouement le 11 décembre après des mois de négociations intenses, voire de guerre de tranchées.
À la suite de cette entente de financement, la CSAQ a indiqué par voie de communiqué qu’elle a dû faire « d’importantes concessions pour que ce long processus vienne à terme », menant à « des ressources diminuées par rapport aux paramètres budgétaires antérieurs ». Elle a aussi abandonné deux recours judiciaires contre le gouvernement.
« On s’attendait à ce que cette entente permette de régler rapidement les négociations de la convention collective, mais depuis qu’elles subissent les coupures dont elles font l’objet, les compagnies ambulancières essaient de refiler la facture aux paramédics et de couper dans les conditions de leurs employés, déplore le représentant syndical David Gagnon. C’est quelque chose que nous ne laisserons pas passer. »
Dans un entretien avec LE COURRIER, Stéphan Scalabrini, membre du comité de négociations de la CSAQ, a indiqué que les deux parties entamaient le dernier sprint pour conclure une entente et a bon espoir que le dossier se règle rapidement au début de l’année. « C’est une situation qui a assez duré, a-t-il commenté. Autant les employés que les entreprises sont tannés. »
Selon la FTPQ-592, la hausse salariale, la bonification du régime de retraite et l’élimination des horaires de faction sont des points qui restent toujours à être fixés dans le cadre des négociations.

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