9 avril 2020 - 14:48
Olymel confronté à 149 cas de COVID-19 dans ses installations au Québec
Par: Jean-Luc Lorry
Le transformateur de viande Olymel, dont le siège social est situé à Saint-Hyacinthe, fait face à une progression de cas de la COVID-19 qui affecte actuellement quatre abattoirs de porcs au Québec. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le transformateur de viande Olymel, dont le siège social est situé à Saint-Hyacinthe, fait face à une progression de cas de la COVID-19 qui affecte actuellement quatre abattoirs de porcs au Québec. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le transformateur de viande Olymel, dont le siège social est situé à Saint-Hyacinthe, fait face à une augmentation de cas de la COVID-19 qui affecte quatre abattoirs de porcs situés au Québec.

Selon des chiffres communiqués hier, mercredi, par l’entreprise au COURRIER, 149 travailleurs avaient été déclarés positifs au coronavirus.

« L’ensemble du personnel des ressources humaines est mobilisé 24 h sur 24. La COVID-19 est un cas d’entreprise très préoccupant », a indiqué Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel, en entrevue au COURRIER.

En date du 8 avril, l’usine d’abattage et de découpe de porc de Yamachiche, qui est fermée depuis le 29 mars, comptait 93 cas de COVID-19. Ses 1000 employés ont été placés en isolement pendant 14 jours.

L’abattoir F. Ménard-Olymel d’Ange-Gardien n’est pas épargné par le coronavirus puisqu’on y recensait 42 cas de COVID-19 sur les 409 travailleurs.

À l’usine de Saint-Esprit, on dénombrait 11 cas sur plus de 1000 employés. Quant à l’usine de Vallée-Jonction, spécialisée dans l’abattage et la transformation porcine, on a identifié trois cas sur plus de 1000 travailleurs.

Mercredi, aucun cas de COVID-19 n’avait été identifié dans les usines d’abattage de volaille de Sainte-Rosalie, de Saint-Damase et de Saint-Jean-Baptiste. L’usine Olymel de Saint-Hyacinthe, où l’on fabrique maintenant du saindoux, était aussi épargnée par ce coronavirus ainsi que le siège social qui rassemble 250 employés. Ces derniers ont privilégié majoritairement le télétravail.

« Olymel est très reconnaissant envers ses employés qui, dans les circonstances exceptionnelles, viennent exercer une activité considérée comme essentielle pour l’approvisionnement de la chaîne alimentaire », a souligné Richard Vigneault.

Actuellement, Olymel met les bouchées doubles pour éviter la propagation de cas dans ses usines touchées et éviter que d’autres centres de production de l’entreprise soient concernés.

« Nous avons implanté de nouveaux protocoles pour les abattoirs en collaboration avec l’Institut national de la santé publique. Nous allons faire respecter la distance de deux mètres entre les employés quand c’est possible. Des mesures de mitigation sont prises en accord avec la santé publique, comme l’installation de séparateurs et le port de casque avec visière », a précisé M. Vigneault.

Olymel compte environ 15 000 salariés à travers ses différents établissements au Canada.

Rumeur non fondée

Dernièrement, un message vocal d’une personne anonyme exhortant la population à jeter tous les produits de marque Olymel en raison d’une possible contamination au coronavirus a circulé sur les réseaux sociaux.

Cette rumeur avait contraint la direction du transformateur de viande à rectifier les faits.

« L’entreprise a démenti cette rumeur qu’elle qualifie de fausse information. J’invite les consommateurs à consulter le site web de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), autorité en matière de salubrité alimentaire qui, comme d’autres organisations, affirme n’avoir trouvé aucun exemple de transmission de la COVID-19 par un aliment », a commenté Richard Vigneault.

« Les scientifiques et les autorités en matière de salubrité des aliments partout dans le monde surveillent de près la propagation de la COVID-19. Il n’existe actuellement aucune preuve suggérant que l’alimentation est une source ou une voie probable de transmission du virus », peut-on lire sur le site Internet de l’ACIA.

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