9 mai 2013 - 00:00
Fin des activités d’enseignement au Collège Antoine-Girouard
« On aurait pu écrire l’histoire »
Par: Le Courrier
Daniel Camirand, directeur général adjoint de la CSSH.

Daniel Camirand, directeur général adjoint de la CSSH.

Daniel Camirand, directeur général adjoint de la CSSH.

Daniel Camirand, directeur général adjoint de la CSSH.

Le 21 juin, le Collège Antoine-Girouard de Saint-Hyacinthe verra pour la dernière fois des élèves franchir la porte pour les grandes vacances d’été. En septembre, ils ne reviendront pas.

Devant l’échec du projet qui devait permettre la poursuite des activités d’enseignement sous une administration publique, la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) affirme ne pas regretter sa tentative de sauvetage de l’institution bicentenaire.

Dès l’annonce de la fermeture du CAG, la CSSH avait pris la balle au bond et annoncé son intention d’établir un nouveau pavillon d’enseignement secondaire. Elle avait posé des conditions essentielles à la réalisation du projet, dont la nécessité d’une entente entre le Syndicat de l’enseignement Val-Maska, qui représente les enseignants de la commission scolaire, et le Syndicat des enseignants du Collège Antoine-Girouard. Les deux parties n’ont toutefois pas réussi à s’entendre sur la question de reconnaissance de l’ancienneté des enseignants du Collège Antoine-Girouard. Le point en litige concernait plus précisément l’intégration des enseignants du CAG à la liste de priorité des enseignants de la CSSH au terme de deux années de statu quo. Jeudi soir dernier, 96 % de la trentaine d’enseignants du CAG ont rejeté l’offre finale qui leur reconnaissait bien leur expérience, mais pas leur ancienneté.« Notre préoccupation était de ne pas nous retrouver avec des enseignants en trop dans deux ans et les deux syndicats avaient accepté de renoncer à la sécurité d’emploi, a expliqué Daniel Camirand, directeur général adjoint de la CSSH, encore déçu de la tournure des événements. La façon dont la priorité des enseignants se détermine était laissée aux syndicats, qui n’ont pas trouvé de terrain d’entente. » Lundi, soit trois jours après que la CSSH se soit retirée du projet, des membres de la direction de la CSSH et des représentants de la direction et du syndicat des enseignants du CAG se sont réunis dans un ultime effort de trouver un terrain d’entente, mais en vain. « C’était un beau projet, se désole M. Camirand. C’était une première, ce qui posait de nouveaux problèmes, mais il n’y avait rien d’insurmontable à mon avis. On aurait pu écrire l’histoire. »M. Camirand a d’ailleurs tenu à souligner l’étroite collaboration de l’administration du CAG dans le dossier, « une aide précieuse de tous les instants », a-t-il dit. « On ne regrette pas les efforts investis au cours des dernières semaines, a-t-il ajouté. Je crois que pour les élèves du CAG, ce projet était la meilleure solution. L’intérêt des élèves transcendait les considérations financières ou administratives. Ces jeunes-là n’ont pas à subir les conséquences de la fermeture de leur école. Ce sont ces considérations humaines qui nous ont guidés dans le projet. »C’est aussi dans cet esprit que la CSSH avait annoncé promptement qu’elle se retirait du projet vendredi dernier. « On ne fait pas face à un dossier conventionnel, parce qu’il touche des enfants et des parents en attente d’une orientation claire. Depuis le début, on a dit qu’on leur donnerait une réponse au 30 avril. On ne peut pas se permettre de jouer au yoyo avec eux. Ils ont le droit d’avoir l’heure juste. »Devant le constat d’échec, la CSSH assure qu’elle pourra accueillir l’ensemble des élèves qui habitent son territoire et qui souhaitent s’inscrire dans l’une des trois écoles secondaires publiques à Saint-Hyacinthe. Les élèves qui fréquentent le programme de hockey sports-études, peu importe leur territoire d’appartenance, devraient eux aussi trouver leur place au sein de la CSSH. Toutefois, les élèves hors-territoire, même s’ils participaient à une concentration particulière, devront s’adresser à leur propre commission scolaire ou à une autre école privée pour la rentrée 2013. Or, devant ce revirement de situation, le problème des installations sportives demeure entier pour la commission scolaire, qui reprend au point de départ sa quête d’un nouveau plateau sportif. « Nous avons bien sûr un intérêt à utiliser les installations qui seront disponibles au Collège Antoine-Girouard, mais nous ne connaissons pas l’intention du Séminaire pour le moment, ni la mesure de nos besoins », a conclu M. Camirand.

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