4 mars 2021 - 07:00
Meurtre de Nancy Roy le 23 février
« On ne peut plus endurer ce genre de situation »
Par: Olivier Dénommée
La Maskoutaine Nancy Roy a été tuée le 23 février dans son logement. Son ex-conjoint Jean-Yves Lajoie a été accusé de meurtre au deuxième degré dans cette affaire. Photo gracieuseté

La Maskoutaine Nancy Roy a été tuée le 23 février dans son logement. Son ex-conjoint Jean-Yves Lajoie a été accusé de meurtre au deuxième degré dans cette affaire. Photo gracieuseté

La mort tragique de la Maskoutaine Nancy Roy, vraisemblablement tuée à coups de couteau dans son appartement par son ex-conjoint le 23 février, a beaucoup fait parler depuis les événements. Le conseiller du centre-ville, Jeannot Caron, est revenu sur ce drame au conseil de ville lundi.

Lors d’une brève intervention d’une minute, M. Caron a offert ses condoléances à la famille de la victime et s’est permis de commenter la relation toxique qu’entretenaient Nancy Roy et Jean-Yves Lajoie, son présumé meurtrier.

« Je tiens à rappeler qu’il y a des situations qui arrivent dans des immeubles où on va entendre un couple se chicaner depuis longtemps. » Il faisait référence aux témoignages voulant que le couple, qui vivait dans deux logements distincts dans l’immeuble Grand Château, au centre-ville maskoutain, avait rompu et repris à plusieurs reprises et que Lajoie se montrait jaloux, possessif et harcelant envers elle.

« Étant propriétaire, j’ai fait en sorte d’avertir tous mes locataires que, dorénavant, on ne tolère plus ces situations-là : aussitôt que vous entendez un couple se chicaner, appelez la police pour qu’elle intervienne parce qu’on ne peut plus endurer ce genre de situation-là », a imploré M. Caron. Il avait aussi fait des commentaires similaires lorsqu’il avait été interviewé par TVA Nouvelles au lendemain du meurtre.

La mère dévastée

La mère de la victime, Ghislaine Roy, était très proche de sa fille et lui avait même parlé quelques dizaines de minutes à peine avant l’agression qui lui a coûté la vie. Elle est apparue à quelques reprises dans les médias depuis le drame, commentant les agissements de Jean-Yves Lajoie, 57 ans, et précisant que la police avait souvent eu à intervenir auprès de lui malgré leurs pouvoirs limités, selon elle.

Invitée par LE COURRIER à rendre un hommage à sa fille disparue, Mme Roy se sentait encore trop émotive en début de semaine pour le faire, affirmant que « [s]on cœur est mort » depuis les événements. Elle espère surtout « qu’il y aura une vraie justice » pour sa fille au terme du procès qui va s’ensuivre.

Des funérailles intimes, sur invitation, auront lieu le 20 mars à la Résidence funéraire Maska. En plus de sa mère, Nancy Roy laisse dans le deuil ses enfants, Matthew et Maude, son frère Maxime et plusieurs autres parents et amis.

Rappel des faits

Le mardi 23 février, vers 8 h, les policiers ont été appelés par des résidents du Grand Château qui ont entendu Nancy Roy crier à l’aide et frapper le plancher. À l’arrivée des secours, elle était grièvement blessée à l’arme blanche, puis a été transportée d’urgence à l’hôpital où elle a succombé à ses blessures.

Jean-Yves Lajoie avait du sang sur les mains et a été arrêté. On l’a formellement accusé le lendemain de meurtre non prémédité au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Il demeure détenu et doit revenir devant un juge le 12 mars.

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