23 septembre 2021 - 07:00
On prend l’autobus?
Par: Le Courrier

Je suis fière que Saint-Hyacinthe ait un service d’autobus et heureuse que celui-ci soit accessible aux étudiants du cégep qui y contribuent par le biais de leurs frais de scolarité. Ce service contribue à créer une expérience de transport collectif positive qui offre une version de la mobilité autre que « chacun sa voiture ». Les chauffeurs, toujours accueillants et aidants, voient à nouveau leurs autobus se remplir, eux qui ont tourné à vide pendant une partie de la pandémie. Mais le retour des étudiants en présentiel entraîne des ratées qui peuvent en décourager plus d’un.

Mon fils, nouvellement inscrit au cégep, commence ses cours à 8 h quatre jours sur cinq. Parfait, l’autobus passe dans notre quartier vers 7 h 40-45, ce qui permet, à lui et à ses collègues de Douville, de se rendre à temps au cégep. Mais au cours des dernières semaines, l’autobus est « complet » lorsqu’il arrive à l’arrêt. Branle-bas de combat, on doit le reconduire en vitesse (heureusement, nous sommes en télétravail), ajoutant donc une voiture inutile sur la route puisqu’on suit l’autobus! On embarque aussi quelques amis qui sont dans la même situation.

On appelle à la Ville qui nous répond que c’est la compagnie exo qu’on doit contacter. On appelle exo qui nous dit qu’ils sont au courant, car les chauffeurs les avisent, et qu’ils vont s’ajuster. Ils suggèrent d’utiliser l’application Chronomobile… qui nous avise quelques minutes avant l’arrêt que le circuit d’autobus n’est plus disponible! Pas d’enregistrement de plainte, pas de suivi, pas d’imputabilité ni chez exo ni à la Ville.

Pourtant, les solutions existent! L’autobus est plein à cause de la distanciation sociale nécessaire en ces temps de pandémie. Changer pour un plus grand autobus me semblerait logique et relativement simple à coordonner. Sinon revoir le circuit : serait-il possible d’avoir une plus grande fréquence d’autobus aux heures de pointe?

Si les solutions tardent à être implantées, les usagers se tourneront inévitablement vers d’autres options pour se rendre au cégep, dont l’utilisation de la voiture, tout en délaissant progressivement le transport en commun qui ne leur offre pas un service fiable. Ceci donnera la fausse impression que le problème est réglé alors qu’en l’absence d’un suivi des plaintes, assez d’étudiants auront été dissuadés pour que la capacité des autobus soit redevenue adéquate.

En espérant que les ajustements nécessaires seront effectués rapidement pour soutenir les services de transport collectif qui sont essentiels à la protection de notre environnement!

Julie Paré, résidente du quartier Douville

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