26 mai 2016 - 00:00
Où est le scandale?
Par: Martin Bourassa
Où est le scandale?

Où est le scandale?

Où est le scandale?

Où est le scandale?


Pour une deuxième fois au cours du dernier mois, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, a eu sa photo dans le Journal de Montréal. Et pour la seconde fois en très peu de temps, vous nous voyez dans l’obligation de nous porter à sa défense, ainsi que celle de l’ensemble du conseil.

Cette fois, ce ne sont pas les liens politiques entre le maire et le promoteur Marc Bibeau, partenaire controversé dans la réalisation d’un hôtel et d’un centre de congrès, et les obscures démarches pour obtenir une subvention provinciale qui ont valu, samedi, à M. Corbeil une visibilité en page 12 du quotidien.

Non, le reportage s’est concentré sur la facture du projet. Le titre de l’article était le suivant : « Une facture annuelle de 87 $ par contribuable : le centre des congrès coûtera cher aux citoyens de Saint-Hyacinthe s’il n’est pas subventionné ».

Dans le texte, on comprend que ce montant moyen est calculé en fonction d’une résidence évaluée à 240 000 $. Y a-t-il matière à scandale? Nous ne sommes pas de cet avis. D’abord quelques précisions. Subvention ou pas, le centre de congrès coûtera quelque chose. Tout comme la décision de ne pas en construire un aurait eu un coût économique certain. Nos élus ont décidé qu’on ne pouvait s’en passer et les citoyens ont semblé du même avis en ne signant pas en nombre suffisant le registre qui aurait permis de tuer dans l’oeuf le règlement d’emprunt de 23,7 M$.

Nos élus ont décidé que c’était le prix à payer pour construire un équipement qui nous permettra de nous démarquer de la vive concurrence. Et cette dépense aurait été certainement aussi importante, sinon plus, si la Ville avait fait le choix d’un autre partenaire qu’une société dirigée par Marc Bibeau. N’en doutez pas.

Est-ce que notre compte de taxes va bondir pour autant à cause du centre des congrès? Il est permis d’en douter. Certes, l’administration municipale aura des choix à faire et devra tenir compte des nouvelles dépenses dans sa préparation budgétaire. L’argent qu’elle consacrera à rembourser son emprunt pendant 20 ans et celui qu’elle consacrera peut-être à éponger une partie des dépenses de fonctionnement du centre de congrès ne pourront servir à payer autre chose. Ce sera à nos élus de faire les choix qui s’imposent. Pour l’instant, ils ont privilégié le tourisme d’affaires à un prolongement du boulevard Casavant et à une réfection complète et rapide de la Promenade Gérard-Côté par exemple. Ce choix se défend facilement quand on s’attarde aux retombées économiques et aux revenus de taxes générés par un hôtel de luxe et un centre de congrès municipal. C’est aussi en calculant les retombées associées à la vente de gaz naturel à Gaz Métro et les économies de transport de boues que les investissements considérables dans la biométhanisation trouvent un peu de sens.

Ce qui a un peu moins de sens à notre avis, c’est l’intérêt soudain que porte le Journal de Montréal à ce dossier qui n’est peut-être qu’un prétexte pour faire ressortir le nom de Marc Bibeau et essayer de rendre Saint-Hyacinthe coupable par association.

Coupable de quoi, on vous le demande? De ne pas avoir choisi le Groupe Robin?

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