4 août 2016 - 00:00
Parce que conduire un Jeep, ça n’a pas de limites
Par: Marc Bouchard
Photos Marc Bouchard

Photos Marc Bouchard

Photos Marc Bouchard

Photos Marc Bouchard

(Ottawa, Ontario) – La marque Jeep célèbre cette année son 75

C’est justement pour le prouver que la compagnie avait réuni, un peu plus tôt cette semaine, quelques journalistes dans la région d’Ottawa. L’idée : faire la preuve que Jeep produit des véhicules pour tous les goûts et toutes les circonstances.

« Conduire un Jeep, ce n’est pas simplement conduire une voiture, c’est adopter un style de vie », explique le porte-parole de FCA au Québec, Daniel Labre. Une affirmation qui se confirme quand, au volant de l’un de ces véhicules, on croise un autre propriétaire de Jeep : le salut est obligatoire, preuve de l’appartenance à une communauté tissée serrée.

L’expérience Jeep

Pour souligner ce 75e anniversaire, l’événement tentait de couvrir l’ensemble des qualités d’un Jeep. Le départ se donnait donc au centre-ville d’Ottawa, en plein trafic de vacances. Pour mener à bien cette portion, rien de tel que de prendre le volant du Jeep Cherokee, l’utilitaire de milieu de gamme de la famille dont le succès n’est rien de moins que spectaculaire.

Mieux encore, c’est la version Overland, la version la plus cossue et récemment arrivée chez nous, qui nous a servi de carrosse pour la centaine de kilomètres qui nous séparaient de notre destination. Disponible avec le moteur 4 cylindres 2,4 litres (deux roues motrices) ou le V6 de 3,6 litres rouage intégral), le petit Jeep s’est avéré confortable et sans reproche véritable.

On aime ou pas la boite de vitesses 9 rapports, mais elle s’est certainement améliorée depuis sa création. Seul bémol, la version Overland a un prix de base de 39 895 $ (notre modèle d’essai valait plus de 45 000 $), ce qui s’avère un peu excessif pour un VUS de cette taille.

Une fois rendu à destination, fini le confort assumé du Cherokee Overland, place aux capacités quasi sans limites du Jeep Wrangler Rubicon. Ici, ne cherchez pas le raffinement, le grand luxe ou les accessoires abondants. Oui, le Rubicon est bien équipé, mais ce dont on a besoin avec un tel véhicule, c’est de savoir bien manier le levier permettant de passer de la traction 2 roues à 4 roues, et de maitriser le moment où il faut déconnecter la barre stabilisatrice.

Car le Jeep Rubicon nous a menés dans les sentiers accidentés, en compagnie de membres expérimentés du Eastern Ontario Traiblazer 4×4 club, qui ont guidé les conducteurs amateurs que nous étions. Toute la gamme de Jeep, incluant le plus petit Renegade, a été capable de nous suivre, mais c’est le Rubicon, le maître du hors route, que l’on a utilisé pour la descente spectaculaire d’un escarpement rocheux plus qu’abrupt!

Tout cela, dans le plus grand confort, tout en ayant enlevé le toit et les portières. Il est vrai que le retour sur la route s’est effectué dans un environnement plus bruyant et plus radical qu’avec le Cherokee.

Puis, fin de la tournée sur la piste de Calabogie, alors que nous attendaient les Jeep Grand Cherokee SRT, des monstres de puissance de 475 chevaux. Même sans grandes qualités de pilote, le SRT s’est avéré agréable et facile à conduire, enfilant les virages techniques du circuit avec une surprenante douceur.

Bref, Jeep a relevé le défi, même après 75 ans : la compagnie a conçu des modèles capables de franchir tous les extrêmes!

Une petite surprise

La journée ne pouvait cependant se terminer sans un petit clin d’oeil historique (dont la publication sur ma page Facebook a d’ailleurs rendu l’éditeur du COURRIER jaloux) : la conduite d’une version originale et restaurée du Jeep Willys 1944.

Dénudé, sans artifices, le petit véhicule est un véritable défi en soi : grimper à bord exige une certaine souplesse que mon âge rend plus capricieuse. Se glisser derrière le volant avec un siège sans ajustement demande aussi quelques compromis rendus difficiles avec ma taille de guêpe. Même la conduite exige des ajustements; le petit moteur 4 cylindres de 60 chevaux ne peut se déplacer plus rapidement que 60 km à l’heure, et il faut prendre quelques précautions élémentaires avant d’enfiler des virages, le centre de gravité ayant tendance à pousser le véhicule hors d’équilibre.

Même le freinage exige une certaine patience, car évidemment les distances sont imposantes. Mais prendre le volant d’un tel véhicule est en soi un moment magique. C’est un moment privilégié qui nous fait conduire une pièce d’histoire.

Jeep a 75 ans. Pour souligner cet anniversaire, la compagnie a sorti une gamme complète aux couleurs vert et or. Malgré son âge vénérable cependant, la compagnie a compris que c’est sa personnalité passe-partout qui lui a valu le succès, et elle fait la preuve qu’elle a su la préserver!

Note : simple anecdote, il est impossible de savoir avec précision d’où provient le nom Jeep. Certains estiment que Popeye, dans un dessin animé, aurait été accompagné d’un personnage imaginaire baptisé Eugene le Jeep. D’autres prétendent que le nom viendrait de l’appellation General Purpose (véhicule tout usage), appellation utilisée par l’armée et réduite à l’acronyme GP (prononcée à l’anglaise).

image