Olivier « Oli » Renaud, chanteur et guitariste de la festive formation, a répondu à quelques questions. « Je ne connais absolument pas Saint-Valérien, c’est un nouveau nom sur la carte pour nous! », lance-t-il d’entrée de jeu. Jouer dans un nouveau lieu ne lui fait pas peur, au contraire : Les Chiens de ruelles sont toujours désireux de découvrir de nouvelles villes et de nouvelles salles, selon le chanteur. C’est aussi l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. « Notre public est assez homogène. On attire généralement des gens plus marginaux, mais plus le temps avance, plus on voit des gens de tous les horizons », remarque-t-il. Ses paroles tantôt engagées, tantôt festives, semblent plaire à un public de plus en plus vaste. « C’est déjà arrivé qu’on recevait des personnes de 65, 70 ans qui avaient aussi du plaisir dans nos shows! C’est vraiment ouvert à tous et peu importe où on va, ça va faire un méchant gros party! »
Triste inspiration
Oli Renaud était à cran lors de l’entrevue, avec raison. « Je ne me sens pas très bien : je me suis mis en pause réflexion », admet celui qui s’explique mal que près d’un Américain sur deux ait donné son appui à Donald Trump le 8 novembre. Le « bon » côté, c’est que ce sera très inspirant pour l’écriture de futures chansons. « Je me laisse inspirer par tout ce qui se passe au niveau politique et surtout social, puis j’essaie de faire le tri », précise-t-il. Plusieurs chansons du dernier opus du sextette montréalais paru en 2014, dont « C’pas près d’changer », « N.5 », « Odeur de fric » et « Mon quartier », avaient un caractère très engagé, mais le chanteur pense que son groupe n’a pas cessé de gagner en maturité depuis. « Un nouvel album sortira en mai 2017. C’est sûr que ça sera dans la même vague, mais je pense que ce sera plus travaillé, plus posé, plus critique. »