22 mai 2014 - 00:00
Pas de demande écrite, mais elle viendra, assure le maire
Par: Martin Bourassa
Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe.

Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe.

Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe.

Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe.

Claude Corbeil persiste et signe : la Ville a manifesté sa volonté de voir la Cité de la biotechnologie modifier sa charte de fondation.

Le maire s’est dit « surpris » d’apprendre que la directrice générale par intérim de la Cité, Nathalie Laberge, ait pu indiquer sous serment devant la Commission d’accès à l’information que la question n’a même jamais été adressée au CA de l’organisme financé en partie par la Ville de Saint-Hyacinthe.

« La demande a été faite très clairement, je peux vous l’assurer. Peut-être pas par écrit, mais verbalement, cela ne fait aucun doute dans mon esprit. Maintenant, quand et comment cela a été fait, laissez-moi vérifier auprès des gens concernés », a déclaré M. Corbeil lorsque rejoint mercredi matin.Vérifications faites auprès de la direction générale, il a contacté LE COURRIER quelques heures avant la tombée du journal pour préciser son propos.« Il n’y a pas eu de demande écrite acheminée à ce jour à la Cité à propos de la charte, nous sommes encore à regarder ça et à préparer une demande formelle dans ce sens-là. Encore faut-il préciser la nature des changements demandés. Cela dit, notre intention [de faire modifier la charte] avait été clairement énoncée publiquement en présence du président et du directeur général de la Cité [lors de la conférence de presse du 27 février à la MRC]. Je ne nie pas ce qui a été dit à ce moment. »En ce qui concerne le fait qu’il ne siège pas au conseil d’administration de la Cité, comme l’a fait ressortir Mme Laberge durant son témoignage, il n’a pas nié l’évidence et a répété que c’est par choix qu’il avait refusé le siège qui lui était désigné.Cela dit, il ne semble pas partager l’opinion de Mme Laberge sur l’influence limitée qu’il peut avoir sur la Cité, un organisme autonome, en tant que non-administrateur.« Je n’y siège pas et le conseil de la Cité est autonome, c’est vrai, mais la Ville a le droit de décider par résolution du conseil si elle continue de cautionner les emprunts de la Cité et à quelle hauteur la Ville va soutenir financièrement la Cité dans le futur. »Serait-il prêt à couper les vivres (408 000 $) et les cautionnements (25 M$) de la Cité si jamais la Cité refuse de se plier aux exigences de la Ville à propos des modifications aux chartes de la Cité et du Centre de développement pharmaceutique?Le maire a refusé de s’engager dans la voie du chantage.« Cela mérite réflexion et je ne me prononcerai pas sur cette question aujourd’hui. En ce qui concerne le conseil, je peux vous dire cependant qu’on a besoin de la Cité et que nous avons tout intérêt à la préserver. Mais des changements devront être apportés et cela fait partie de nos discussions soyez-en assurés. »

image