À ce jour, 19 000 abonnés de la grande région de Saint-Hyacinthe ont reçu une lettre d’Hydro-Québec les avisant que leur compteur actuel, de type électromécanique pour la plupart, sera remplacé par un CNG. Environ 7 000 autres lettres seront envoyées au cours du mois.
D’après la conseillère municipale Brigitte Sansoucy, les citoyens n’ont pas démontré d’insatisfaction quant à l’installation des CNG et n’ont pas enjoint la Ville à décréter un moratoire sur leur mise en service. « Hydro-Québec informe la municipalité de l’échéancier et les preuves comme quoi les CNG ne sont pas dangereux pour la santé continuent de s’accumuler. Disons que c’est moins préoccupant », indique-t-elle. Le président du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain reconnait lui aussi ne pas avoir entendu parler de l’arrivée des CNG à Saint-Hyacinthe, ce qui ne l’empêche pas d’inciter à la prudence. « On doit se demander si les CNG posent vraiment un problème. Ce n’est pas parce que personne ne s’en plaint qu’il n’y a pas de problème », soutient Jacques Tétreault. Près de 80 municipalités à travers le Québec se sont déjà prononcées contre l’arrivée de cette nouvelle technologie ou en désaccord avec les frais associés à l’option de retrait, selon la Coalition québécoise de lutte contre la pollution électromagnétique. L’option de retrait, offerte à tous les abonnés, comporte des frais de 98 $ pour l’installation d’un compteur électronique non communicant et s’accompagne d’une facture annuelle de 206 $ pour la relève des données. « Aucun client ne pourra conserver son compteur actuel, rappelle Patrice Lavoie, porte-parole d’Hydro-Québec. Le parc de compteurs arrive à la fin de sa vie utile et Hydro-Québec n’a pas le choix de les remplacer. »Dans le cas de Saint-Hyacinthe, 28 493 compteurs seront remplacés d’ici 2018. Puisque la ville est située dans la zone 2 du projet de remplacement des compteurs, Hydro-Québec devra attendre l’approbation de la Régie de l’énergie avant d’entreprendre les installations. Les audiences sont tenues les 9, 10 et 11 avril. Le porte-parole d’Hydro-Québec croit toutefois que la société d’État obtiendra l’aval de la Régie, considérant que les questions de santé ont déjà été élaguées et que le déploiement de la phase 1 (grand Montréal) se déroule sans heurt. Quant aux coûts rattachés à l’option de retrait, Patrice Lavoie soutient que la Régie de l’énergie a retenu la solution du demandeur-payeur. « Il faut que ce soit équitable pour les quatre millions de clients d’Hydro-Québec, car ils n’ont pas à payer pour les quelques clients qui ne veulent pas de CNG », explique M. Lavoie. Jusqu’à maintenant, environ 0,4 % des abonnés ont opté pour un compteur non communicant. D’ici 2018, 3,8 millions de compteurs auront été remplacés.