Or, malgré les subventions offertes, l’installation du MEV, fait mal aux petits restaurateurs qui doivent débourser entre 3 000 $ et 15 0000 $ pour se conformer à la loi et enregistrer systématiquement chacune de leur vente auprès du gouvernement.
« Chez nous, on venait d’acheter de nouvelles caisses pour 8 000 $ il y a trois ans. On nous avait dit qu’elles seraient compatibles avec le MEV, dont on parlait déjà à l’époque, mais ce n’est pas le cas. On devra avancer un autre 15 000 $ pour se conformer cet automne », raconte Chantal Lemieux, copropriétaire de la Cantine Chez Joe depuis 11 ans. Elle espère que le système permettra dorénavant à tous de se battre à armes égales, mais comme plusieurs autres restaurateurs, elle en doute.« Peut-être que quelques restos qui fonctionnaient de façon moins légitime vont fermer, mais ceux qui veulent vraiment contourner les lois vont trouver de nouvelles façons pour y arriver, note Philippe Dumaine, associé jusqu’à tout récemment à La Piazzetta. J’espère simplement que les résultats pour le gouvernement vaudront tout l’argent que les restaurateurs québécois auront investi. »@NOM fin:M-P.G.N.