1 avril 2021 - 13:45
Nommée au Gala Femmes d’influence en sport au Québec
Pénélope Roy-Péloquin, une athlète inspirante
Par: Maxime Prévost Durand
La Maskoutaine Pénélope Roy-Péloquin (à droite) joue au ultimate frisbee depuis près de cinq ans, dont trois avec l’équipe junior PUSH. Elle est également entraîneuse avec les plus jeunes, en plus d’être bénévole lors des tournois. Photo Yoann Ronsin

La Maskoutaine Pénélope Roy-Péloquin (à droite) joue au ultimate frisbee depuis près de cinq ans, dont trois avec l’équipe junior PUSH. Elle est également entraîneuse avec les plus jeunes, en plus d’être bénévole lors des tournois. Photo Yoann Ronsin

Joueuse d’ultimate frisbee, entraîneuse et même bénévole, Pénélope Roy-Péloquin est déjà une athlète fort impliquée dans son sport du haut de ses 15 ans - bientôt 16. Son énergie positive, son talent et son dévouement ne passent pas inaperçus puisqu’elle figure parmi les trois finalistes du volet « jeunesse » au prochain Gala Femmes d’influence en sport au Québec.

Sa nomination a été dévoilée à la fin mars, en vue du gala qui se tiendra virtuellement le 5 mai. La Maskoutaine se trouve aux côtés de Mayté Pilon-Dubé (softball) et de Mathilde Brisebois (BMX de course) parmi les nommées du volet « jeunesse ».

La surprise a été totale pour l’adolescente, dont la candidature a été soumise par la Fédération québécoise d’ultimate. L’organisation l’avait d’ailleurs sacrée athlète espoir féminine de l’année à son gala junior, à la fin décembre.

« J’étais pas mal étonnée, je ne m’y attendais pas, a commenté Pénélope à propos de sa nomination. J’étais fière de moi. Je me suis dit que je pouvais faire pas mal de grandes choses [dans la vie] si j’étais nommée à ce gala. »

Son parcours

Dès l’âge de 10 ans, Pénélope a commencé à jouer à l’ultimate frisbee, mais d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours touché au disque avec ses parents, Antoine Campeau-Péloquin et Sophie Roy, deux passionnés de ce sport qui sont d’ailleurs bien impliqués au sein d’Ultimate Saint-Hyacinthe.

Après avoir intégré une ligue pour adultes pour le plaisir, la Maskoutaine a fait partie de la toute première équipe junior créée par l’association maskoutaine, PUSH, vers l’âge de 11 ans.

« C’est vraiment là où j’ai commencé à aimer ça parce que j’étais avec d’autres jeunes. On avait du fun, même si on perdait pas mal tous nos tournois », se rappelle-t-elle.

Il faut dire qu’à ce moment, elle rivalisait contre des athlètes beaucoup plus vieux qu’elle puisque PUSH était une équipe évoluant dans la catégorie U19. Plutôt que d’être découragée par cette adversité, elle a persévéré.

« J’étais quand même bonne et, en même temps, on jouait contre des personnes de 18 ans, alors que je n’avais que 11 ans, donc ça ne m’a pas trop démotivée. Et ça a duré seulement une saison. La saison d’après, notre équipe était meilleure et on jouait contre des plus jeunes [dans la catégorie U16]. »

Rapidement, Pénélope s’est imposée comme une meneuse, autant sur le terrain que sur le banc. Grâce à son talent naturel et à ses efforts constants, elle est l’une des meilleures joueuses de PUSH, garçons et filles confondus. Surtout utilisée comme lanceuse en raison de la précision de ses passes à ses coéquipiers, elle a été au cœur des succès remportés par PUSH dans les dernières années, tant dans les tournois de saison régulière d’ultimate à cinq qu’au championnat québécois.

Même si la discipline dans laquelle elle évolue est mixte, les équipes d’ultimate frisbee demeurent majoritairement masculines. Cela ne l’a toutefois jamais freinée dans son parcours.

« Il y a quand même beaucoup de gars [comparativement aux filles], mais dans mon équipe, ils sont gentils et ils nous font de la place. Comme je suis une des meilleures dans l’équipe, si je vois qu’il y a des filles qui sont mises de côté ou que les gars ne leur font pas de passes, je vais être là pour les aider et je vais en parler aux gars. On est cinq sur le terrain, donc ça devrait être les cinq qui jouent [équitablement]. »

Comme joueuse, Pénélope a aussi eu l’opportunité de vivre l’expérience d’évoluer avec une équipe toute féminine en étant invitée par l’Arsenic de Montréal. Elle a même participé à un tournoi aux États-Unis avec cette formation, l’un des plus beaux souvenirs qu’elle garde de son parcours sportif jusqu’ici.

Également impliquée comme bénévole lors de différents tournois, Pénélope a ajouté une corde de plus à son arc à l’âge de 14 ans en complétant une formation PNCE pour devenir entraîneuse et ainsi contribuer au développement de la relève en ultimate frisbee. Au sein d’Ultimate Saint-Hyacinthe, elle s’occupe des groupes de 6 à 12 ans depuis un peu plus d’un an, un rôle qu’elle trouve particulièrement valorisant.

« J’aime vraiment les entraîner, affirme-t-elle. J’aime les voir évoluer. Au début de la saison, ils ne savent même pas comment lancer un frisbee et, à la fin, ils font des matchs et sont super bons. Je suis fière d’eux et je suis aussi fière de moi parce que c’est moi qui leur ai montré comment faire. »

Fière de faire partie de la croissance constante de l’ultimate frisbee à Saint-Hyacinthe, elle rêve maintenant à une participation au championnat canadien dans les prochaines années. Avec sa détermination, il y a fort à parier qu’elle y arrivera.

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