27 août 2015 - 00:00
Petit cours de Veolia 101
Par: Le Courrier

Bonjour M. Bourrassa

À la suite de la lecture de votre texte publié dans Le Courrier du jeudi 13 août, j’avais une simple question pour vous : Que faites-vous avec l’huile de votre auto après l’avoir changé? Peut-être connaissez-vous la ­réponse, mais je vais quand même vous la donner. Le garagiste la dépose dans un joli bac à récupération. Que ce passe-t-il avec ce bac ensuite? Il est redirigé directement à l’usine Veolia de Saint-Hyacinthe. À partir de là, l’huile usée sera transformée en trois sous-produits distincts : composante pour carburant de navires, lubrifiant de seconde génération et ­produit asphaltique.

Comme éléments secondaires, il y a de l’eau qui est traitée à même l’usine et il y a des gaz et de l’essence qui sont brûlés dans l’oxydateur thermique. Vous ­semblez vous inquiéter de la surveillance adéquate de ces rejets… Je peux vous ­rassurer. Les ­instances gouvernementales font très bien leur travail et le registre des émissions ­atmosphériques est disponible en tout temps, c’est la loi. Veolia n’a pas de traitement de faveur et doit se comporter en bon citoyen industriel.À bien y penser, j’ai une seconde ­question pour vous : Que faisait-on avec l’huile usée avant que notre usine ­s’installe à Saint-Hyacinthe? Réponse pour vous : elle était brûlée dans des ­cimenteries. Cette pratique est tellement propre et écologique que le gouvernement du Québec a senti le besoin de ­légiférer en adoptant ceci : Règlement sur la récupération et la valorisation des huiles usagées, des contenants d’huile ou de fluide et des filtres usagés. Oups, ­brûler de l’huile, ça devait vraiment être une bonne idée… Que dit la première ligne de ce règlement?1.  Le présent règlement a pour but de réduire les matières résiduelles à éliminer en favorisant la récupération et la valorisation des huiles usagées, des contenants d’huile ou de fluide et des filtres usagés lorsqu’ils sont mis au rebut.Ai-je besoin de rajouter quelque chose? Ah oui, les odeurs… Comme vous le ­mentionnez si bien dans votre texte, la première année en était une de rodage. Il est évident qu’ils ont eu beaucoup de ­problèmes. Par la suite, il y a eu d’autres épisodes et à chaque fois, une solution efficace a été apportée. Dernièrement, il y a eu d’autres émanations. Elles étaient causées par un autre problème technique encore inconnu à ce jour. Évidemment, le problème sera résolu et tout le monde ­sera gagnant. Dans un an, il y aura un autre problème qui va sortir de nulle part, et encore une fois, ils vont le régler. Dans le fond, c’est un peu comme rouler une automobile. On souhaite qu’il n’y ai pas de problème, on fait des maintenances préventives afin d’éviter les problèmes et avec tout ça, personne n’est à l’abri d’un bris mécanique ou d’un accident.À bien y penser, il y aurait d’autres solutions. On pourrait déménager l’usine! Nous à Saint-Hyacinthe on trouve que ça pue, allons empester Varennes! Les ­citoyens de Varennes sont tellement moins importants que ceux de Saint-­Hyacinthe. L’autre option serait de faire fermer l’usine. Ah non, le gouvernement du Québec a légiféré comme quoi c’est beaucoup moins polluant de recycler l’huile que de la brûler… Quel gouvernement ingrat de vouloir favoriser le ­recyclage.Pour terminer, officiellement cette usine n’est pas une raffinerie. Vous ­savez? Ça me donne une idée… Je pars en croisade à partir de ce moment. Mon but : donner le titre officiel de raffinerie à cette usine. Ça vous permettrait de cesser de divulguer des mensonges et ça me ­donnerait la fierté de pouvoir dire que nous avons une des raffineries les plus propres de la planète chez nous. Wow, du pétrole brut que vous donneriez à votre garagiste à chaque 5000 km! Même pas besoin de l’extraire dans les sables ­bitumineux. Même pas besoin de le faire venir par bateau du Moyen-Orient. On pourrait même se faire payer pour notre changement d’huile! En attendant que ça se réalise, nous ­devrions être fiers d’avoir dans notre ville une entreprise qui réduit de façon ­spectaculaire l’empreinte écologique ­globale reliée à l’utilisation de l’huile à moteur. J’invite personnellement chaque citoyen à continuer d’être vigilant et de rapporter tout comportement erratique de Veolia. De leur côté, ils vont continuer à travailler fort afin de régler les ­problèmes quand ils arrivent, comme ils le font depuis le début. Vous savez, si ça pue pour nous, ça pue pour eux. Soyez ­rassuré, leur nez n’est pas moins sensible que le nôtre!

À bien y penser, j’ai une seconde ­question pour vous : Que faisait-on avec l’huile usée avant que notre usine ­s’installe à Saint-Hyacinthe? Réponse pour vous : elle était brûlée dans des ­cimenteries. Cette pratique est tellement propre et écologique que le gouvernement du Québec a senti le besoin de ­légiférer en adoptant ceci : Règlement sur la récupération et la valorisation des huiles usagées, des contenants d’huile ou de fluide et des filtres usagés. Oups, ­brûler de l’huile, ça devait vraiment être une bonne idée… Que dit la première ligne de ce règlement?

1.  Le présent règlement a pour but de réduire les matières résiduelles à éliminer en favorisant la récupération et la valorisation des huiles usagées, des contenants d’huile ou de fluide et des filtres usagés lorsqu’ils sont mis au rebut.

Ai-je besoin de rajouter quelque chose? Ah oui, les odeurs… Comme vous le ­mentionnez si bien dans votre texte, la première année en était une de rodage. Il est évident qu’ils ont eu beaucoup de ­problèmes. Par la suite, il y a eu d’autres épisodes et à chaque fois, une solution efficace a été apportée. Dernièrement, il y a eu d’autres émanations. Elles étaient causées par un autre problème technique encore inconnu à ce jour. Évidemment, le problème sera résolu et tout le monde ­sera gagnant. Dans un an, il y aura un autre problème qui va sortir de nulle part, et encore une fois, ils vont le régler. Dans le fond, c’est un peu comme rouler une automobile. On souhaite qu’il n’y ai pas de problème, on fait des maintenances préventives afin d’éviter les problèmes et avec tout ça, personne n’est à l’abri d’un bris mécanique ou d’un accident.

À bien y penser, il y aurait d’autres solutions. On pourrait déménager l’usine! Nous à Saint-Hyacinthe on trouve que ça pue, allons empester Varennes! Les ­citoyens de Varennes sont tellement moins importants que ceux de Saint-­Hyacinthe. L’autre option serait de faire fermer l’usine. Ah non, le gouvernement du Québec a légiféré comme quoi c’est beaucoup moins polluant de recycler l’huile que de la brûler… Quel gouvernement ingrat de vouloir favoriser le ­recyclage.

Pour terminer, officiellement cette usine n’est pas une raffinerie. Vous ­savez? Ça me donne une idée… Je pars en croisade à partir de ce moment. Mon but : donner le titre officiel de raffinerie à cette usine. Ça vous permettrait de cesser de divulguer des mensonges et ça me ­donnerait la fierté de pouvoir dire que nous avons une des raffineries les plus propres de la planète chez nous. Wow, du pétrole brut que vous donneriez à votre garagiste à chaque 5000 km! Même pas besoin de l’extraire dans les sables ­bitumineux. Même pas besoin de le faire venir par bateau du Moyen-Orient. On pourrait même se faire payer pour notre changement d’huile!

En attendant que ça se réalise, nous ­devrions être fiers d’avoir dans notre ville une entreprise qui réduit de façon ­spectaculaire l’empreinte écologique ­globale reliée à l’utilisation de l’huile à moteur. J’invite personnellement chaque citoyen à continuer d’être vigilant et de rapporter tout comportement erratique de Veolia. De leur côté, ils vont continuer à travailler fort afin de régler les ­problèmes quand ils arrivent, comme ils le font depuis le début. Vous savez, si ça pue pour nous, ça pue pour eux. Soyez ­rassuré, leur nez n’est pas moins sensible que le nôtre!

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