10 décembre 2015 - 00:00
Construction du centre aquatique
Pomerleau récupère sa garantie mais ­demeure poursuivie
Par: Jean-Luc Lorry
Les travaux de construction du Centre aquatique Desjardins ont été réalisés par l’entreprise ­Pomerleau, l’un des principaux joueurs dans l’industrie de la construction au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Les travaux de construction du Centre aquatique Desjardins ont été réalisés par l’entreprise ­Pomerleau, l’un des principaux joueurs dans l’industrie de la construction au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Les travaux de construction du Centre aquatique Desjardins ont été réalisés par l’entreprise ­Pomerleau, l’un des principaux joueurs dans l’industrie de la construction au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Les travaux de construction du Centre aquatique Desjardins ont été réalisés par l’entreprise ­Pomerleau, l’un des principaux joueurs dans l’industrie de la construction au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Plus de quatre ans après avoir livré le Centre aquatique Desjadins, l’entrepreneur Pomerleau qui a construit cet édifice ­municipal vient de récupérer de la Ville de Saint-Hyacinthe une retenue de 60 000 $. Ce versement ne règle pas pour autant le différend qui oppose le géant de la construction au Québec à la municipalité puisque celui-ci demeure visé par une ­poursuite avec trois autres entreprises ­impliquées dans la réalisation du centre aquatique.

En novembre 2014, la Ville s’était tournée vers les tribunaux pour réclamer une somme de plus de 675 000 $ aux entreprises ACDF (architecture), TLA architectes, Dupras ­Ledoux (génie-conseil) et Pomerleau (construction) qu’elle considère responsables de plusieurs vices de conception et de construction du centre aquatique ­Desjardins.

À l’issue d’un appel d’offres, la Ville avait octroyé à Pomerleau en juillet 2010, un contrat de 15,5 M$. Ce contrat à forfait ­incluait la main-d’oeuvre, le matériel ainsi que les services nécessaires à l’exécution des travaux conformément aux plans et devis des architectes et ingénieurs. Finalement, les avenants et modifications en cours de chantier ont fait gonfler la facture à 17,8 M$.

Déshumidificateur

Parmi les nombreux sous-traitants de ­Pomerleau engagés dans la réalisation du centre aquatique apparait le nom de Dectron.

Cette entreprise de Montréal a fourni un déshumidificateur à recyclage d’énergie commercialisé sous l’appellation ­Dry-O-Tron. Cet équipement estimé à plus de 500 000 $ contrôle simultanément ­l’humidité et la température des bassins ainsi que l’air ambiant.

Dans la poursuite de la Ville, le système de déshumidification Dry-O-Tron faisait partie des diverses problématiques non réglées qui devaient faire l’objet de « travaux correctifs majeurs et coûteux ».

En mars, Dectron s’était engagée par écrit à nettoyer à ses frais, les composantes ­internes du Dry-O-Tron affectées par la ­corrosion et à apposer un protecteur ­anticorrosif.

À la suite de l’offre de Dectron, le directeur du Service des travaux publics de la Ville de Saint-Hyacinthe, Yvan de Lachevrotière, avait avisé Michel Côté, chargé de projet de Pomerleau sur le chantier du centre ­aquatique maskoutain, qu’il acceptait la proposition du fabricant.

Ces travaux d’entretien ont eu lieu cet été durant l’arrêt annuel des activités du centre aquatique, une fermeture qui dura exceptionnellement six semaines.

Fin juin, les procureurs de Pomerleau ont produit une défense pour répondre aux allégations de la Ville.

« L’installation du Dry-O-tron a été ­effectuée par le fournisseur lui-même. ­Pomerleau ne peut donc être tenue responsable d’aucun dommage en lien avec le ­Dry-O-Tron », peut-on lire dans le document signé par les procureurs de Pomerleau.

L’autre équipement du centre aquatique qui semble fréquemment faire défaut est le hammam qui a été installé en juin 2012. Une infiltration d’eau récurrente de ce bain ­de vapeur humide fait également partie de la liste des problématiques dressées par la Ville.

« Pour ce qui est de l’écoulement d’eau au hammam, Pomerleau nie toute responsabilité. Si cette déficience se révélait fondée, ­Pomerleau est d’avis qu’elle aurait été ­entièrement causée par les architectes », écrit la firme Rouselle Avocats qui représente Pomerleau dans ce dossier.

Selon l’entrepreneur, la membrane d’étanchéité dans la construction du ­hammam ne devait pas être installée sur du contreplaqué.

Mi-octobre, la Ville a demandé à la Cour un prolongement du délai dans sa requête. Si aucun arrangement financier ne survient dans le dossier, les parties devraient être de retour devant le tribunal en mai 2016.

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