3 mars 2016 - 00:00
Carte postale de Mélissa Archambault
Portugal : préférer les divans aux chambres d’hôtel
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
C’est en surfant d’un canapé à l’autre que la Maskoutaine Mélissa Archambault a exploré le ­Portugal à petit prix. Photo Mélissa Archambault

C’est en surfant d’un canapé à l’autre que la Maskoutaine Mélissa Archambault a exploré le ­Portugal à petit prix. Photo Mélissa Archambault

C’est en surfant d’un canapé à l’autre que la Maskoutaine Mélissa Archambault a exploré le ­Portugal à petit prix. Photo Mélissa Archambault

C’est en surfant d’un canapé à l’autre que la Maskoutaine Mélissa Archambault a exploré le ­Portugal à petit prix. Photo Mélissa Archambault

La vue sur les falaises de Sagres, au sud du Portugal, était à couper le souffle.  Photo Mélissa Archambault

La vue sur les falaises de Sagres, au sud du Portugal, était à couper le souffle. Photo Mélissa Archambault

Que ce soit sur un futon, un canapé ou encore dans un lit confortable lorsqu’on a de la chance, le couchsurfing est une manière abordable et audacieuse de ­découvrir les quatre coins du globe. C’est d’ailleurs en pratiquant le surf du sofa que la Maskoutaine Mélissa ­Archambault a non seulement parcouru la côte ouest du Portugal en janvier, mais aussi fait des ­rencontres inoubliables.

« Le couchsurfing, c’est une façon de voyager à coût moindre, de découvrir la culture locale, d’apprendre à connaître nos hôtes, de partager le quotidien des locaux et de vivre des expériences plus enrichissantes », lance d’entrée de jeu Mélissa qui a séjourné au Portugal et en France du 29 décembre au 19 janvier.

Lancé il y a plus de dix ans, le site Couchsurfing permet à ses utilisateurs d’être hébergés gratuitement chez autrui, partout dans le monde et de créer des liens d’amitié avec la population locale.

Si elle n’en était pas à sa première ­expérience de couchsurfing, la jeune femme de 26 ans n’avait jamais voyagé sur une période aussi longue en passant d’un canapé à l’autre, seule.

L’expérience s’est avérée concluante puisqu’elle affirme qu’elle tentera à ­nouveau le coup lors d’un prochain ­séjour. « Mon but, c’était d’utiliser le plus possible Couchsurfing au Portugal. Je l’avais déjà essayé en France en 2012 le temps d’une fin de semaine et ça avait été une très belle expérience. »

Après une première semaine passée en France chez une copine, Mélissa a atterri dans la ville de Faro, au sud du Portugal, où l’attendait Marco, le premier des trois hôtes qu’elle visiterait. « À Faro, le choix d’hôte était un peu plus restreint, mais en consultant son profil sur le site de ­Couchsurfing et en échangeant des ­courriels avec lui, j’avais un bon pressentiment », explique la Maskoutaine, qui recommande de réserver son canapé environ une semaine à l’avance.

Marco s’est effectivement révélé être un excellent hôte. En plus de lui cuisiner des plats de poissons typiquement portugais, le trentenaire lui a fait ­découvrir l’arrière-pays en moto. « Je n’aurais jamais pu vivre cette ­expérience sans le couchsurfing c’est ­certain. Les paysages que j’ai vus et la ­sensation de liberté ressentie étaient juste wow! », s’extasie Mélissa.

Mauvaise expérience

Malgré toutes les précautions prises par les utilisateurs du couchsurfing, ­personne n’est à l’abri d’une mauvaise expérience et Mélissa en a eu un aperçu dans la ville de Porto.

« Mon hôte était censé revenir à la ­maison pour 20 h et il a reporté quatre fois son retour pour finalement arriver à 23 h 45. Le problème, c’est que je n’avais pas de clés pour entrer chez lui, que toutes mes choses incluant mon ­passeport et mon ordinateur portable étaient à l’intérieur et que je devais prendre l’avion le lendemain matin pour retourner en France. Je m’en voulais de ne pas avoir été plus prévoyante. Disons que ma témérité me rattrapait! », détaille la voyageuse.

Elle jure toutefois que cette anicroche ne l’empêchera pas de retenter le coup lors d’un prochain séjour. « Je vais juste être un peu plus avenante », dit-elle en riant. Elle suggère entre autres de ­demander une clé de l’habitation à son hôte et de garder une photocopie de son passeport avec soi.

« Même si j’étais une fille seule en voyage, je me suis toujours sentie en ­sécurité. Toutefois, je recommande d’avoir un plan B, au cas où les hôtes ne soient pas disponibles », partage Mélissa.

Surf et Street Art

Visiter le Portugal en janvier est ­synonyme de période morte pour le ­tourisme, note la jeune femme. Or, ­poursuit-elle, c’est l’idéal pour ­quiconque veut s’offrir un peu de flexibilité quant à son itinéraire et souhaite ­économiser de précieux dollars.

« Oui, il faut s’attendre à des horaires plus restreints, mais il y a moins de touristes. La température est clémente en janvier alors c’était agréable de voir la culture de rue et tous les gens qui sortent dehors pour boire un verre. »

Parmi ses activités coup de coeur, ­Mélissa note son séjour de surf à Raposeira, où de grosses vagues déferlantes l’attendaient. « Il ne faisait pas super beau alors la mer était assez agitée! »

Du côté de Lisbonne, elle a pris part à un Street Art Tour, c’est-à-dire une ­tournée des oeuvres peintes sur les murs de la ville, une activité qu’elle recommande fortement aux autres voyageurs.

« C’est très hipster, underground, mais ça m’a permis de voir certains ­aspects des oeuvres que je n’aurais pas pu ­comprendre autrement. Sinon, on marche dans la ville sans vraiment porter attention aux oeuvres. Avec le tour, on découvre qui sont les artistes derrière ces murales et dans quel but elles ont été peintes », indique Mélissa.

Grâce aux nombreuses amitiés qu’elle a nouées avec des locaux durant son séjour, celle qui réside maintenant à Montréal ­assure qu’elle aura l’opportunité de vivre la frénésie portugaise durant les chaudes journées d’été lors d’un ­prochain voyage.

image