26 mai 2011 - 00:00
Pour ne pas oublier le gaz de schiste
Par: Le Courrier
Le rassemblement aura lieu le 28 mai, à 10h, devant le puits fermé de la compagnie Canbriam à La Présentation.

Le rassemblement aura lieu le 28 mai, à 10h, devant le puits fermé de la compagnie Canbriam à La Présentation.


La manifestation aura lieu dans le rang Salvaid-Sud, juste en face du puits de Canbriam, celui dont la fermeture a été ordonnée par le gouvernement après deux mois de fuite de méthane.

Christian Vanasse, conseiller municipal de Saint-Jude, animera le rassemblement. Il explique qu’aucune marche n’est organisée. Les participants resteront plutôt sur place dans une ambiance qui se veut festive et familiale. Les gens sont attendus pour 10 h et piqueniqueront sur le rang. Plusieurs personnes prendront la parole, dont Dominic Champagne.« On semble penser que c’est réglé, mais il n’y a toujours pas de moratoire […] on continue de forer avec la fracturation », a expliqué M. Vanasse en rappelant qu’une bonne partie des puits dans la Vallée du Richelieu ont des problèmes de fuites. Le but est de continuer la pression sur le gouvernement. « C’est pour rappeler que c’est nous le « boss », puis que le gouvernement, ce sont nos employés, nos représentants », enchaîne Christian Vanasse. Il affirme que le gouvernement a beaucoup plus de chances de succès s’il implique les citoyens.Pour le conseiller municipal de Saint-Jude, chaque pas en faveur d’un moratoire relève de la participation populaire. « C’est grâce aux citoyens qu’il y a eu des questions, des assemblées populaires, un BAPE et l’étude environnementale stratégique ». C’est de cette participation qu’il est particulièrement fier. Elle représente pour lui une preuve que le cynisme n’a pas encore gagné la lutte. « Ensemble, on peut faire beaucoup de choses et garder les coudées franches », ajoute-t-il.Il déplore la présence de l’industrie gazière dans des instances où la population n’est pas nécessairement invitée. « Moi, en tant qu’élu municipal, je dois me soumettre à des formations d’éthique et la première chose qu’on me dit, c’est que je ne dois pas participer à une décision lorsque j’ai des intérêts », lance-t-il d’un ton ironique.Il condamne aussi le fait que le gouvernement québécois refuse d’attendre les conclusions des études américaines sur l’exploitation du gaz de schiste en Pennsylvanie, prévues pour 2012. Sans se faire pessimiste, Christian Vanasse se demande qu’elle aurait été l’impact de l’inondation montérégienne s’il y avait eu dans la mire des forces de la nature quelques puits incluant leurs bassins de rétention des eaux usées.

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