20 septembre 2012 - 00:00
Pour William et tous les autres
Par: Martin Bourassa
Vous avez peut-être vu vous aussi sur des panneaux municipaux la plus récente campagne publicitaire de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Vous avez peut-être vu vous aussi sur des panneaux municipaux la plus récente campagne publicitaire de la Ville de Saint-Hyacinthe.

« Ici, on respecte les stationnements réservés! », peut-on lire en référence à l’obligation pour les automobilistes de respecter la signalisation quant aux zones de stationnement à l’intention de la clientèle handicapée.À Saint-Hyacinthe, on respecte peut-être les stationnements réservés, mais qu’en est-il du respect que l’on devrait témoigner aux personnes handicapées et à leurs proches?Je me pose la question depuis les reportages de la journaliste Marie-Pier Gagnon-Nadeau à propos du petit Wiliam. Vous savez cet enfant handicapé physiquement qui a réussi, non sans efforts, à se faire accepter dans un camp de loisirs estival à Sainte-Rosalie. À se faire accepter non pas par ses pairs, mais par la machine administrative de la Ville de Saint-Hyacinthe. Vous savez cette machine parfois insensible qui calcule plus qu’elle ne ressent. Selon le modèle maskoutain, l’intégration des enfants handicapés aux loisirs d’été passe par un modèle unique. On concentre tous les enfants handicapés ensemble, au même endroit, aux bons soins du personnel du MALI. On ne fait pas de distinction, que ce soit un handicap physique ou une déficience mentale.Or, on devrait faire autrement, selon l’Office des personnes handicapées du Québec et le Tribunal des droits de la personne. La Ville réplique qu’elle n’en a pas les moyens, elle qui clame haut et fort qu’elle favorise l’intégration des personnes handicapées.Elle devrait sans doute préciser qu’elle le fait quand ça lui chante et quand cela ne lui coûte pas trop cher. Je suis un peu gêné d’être Maskoutain. Gêné de savoir que l’on dépense des millions dans des infrastructures comme la piscine et la Métairie, ou encore 10 000 $ dans un sondage bidon, mais qu’on se dit trop pauvre pour financer adéquatement des initiatives qui feront grandir des êtres humains.Jean Lemonde, président du CA du CSSSRY et directeur de Zone Loisir Montérégie, fera pression sur les élus pour les inciter à revoir leur façon de faire. Bravo!En cas de besoin, je suis disponible moi aussi. Jean Lemonde et Martin Bourassa même combat. Il y a très longtemps que ce n’était pas arrivé!

M.B.

image