25 août 2016 - 00:00
Première traduction pour l’auteure Karoline Georges
Par: Amilie Chalifoux
Après avoir trouvé des lecteurs au Canada français, en France et en Belgique, Sous béton de Karoline Georges s’ouvre maintenant au marché anglophone sous le titre Under the Stone. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Après avoir trouvé des lecteurs au Canada français, en France et en Belgique, Sous béton de Karoline Georges s’ouvre maintenant au marché anglophone sous le titre Under the Stone. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Après avoir trouvé des lecteurs au Canada français, en France et en Belgique, Sous béton de Karoline Georges s’ouvre maintenant au marché anglophone sous le titre Under the Stone. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Après avoir trouvé des lecteurs au Canada français, en France et en Belgique, Sous béton de Karoline Georges s’ouvre maintenant au marché anglophone sous le titre Under the Stone. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

À travers les multiples projets artistiques qu’entreprend l’auteure et artiste multidisciplinaire Karoline Georges, un projet de traduction pour l’un de ses romans l’a surprise. Sous béton devient maintenant Under the Stone sur le marché anglophone.

En 2011, paraissait Sous béton chez les Éditions Alto. Il s’agit du 3e roman de l’auteure maskoutaine après La Mue de l’hermaphrodite, en 2001, et Ataraxie, en 2004, qui lui ont tous deux permis d’entrer dans le milieu littéraire par la grande porte.

Encensé par la critique, Sous béton reste difficile à classifier. L’auteure préfère parler d’un roman d’anticipation, dont l’histoire se situe dans un futur très loin de nous, où les êtres après s’être entre-déchiré, recommencent une vie recluse dans un Édifice de béton.

« Sous béton, pour moi, est un point de synthèse de tout ce que j’ai accumulé comme tension. Au début du 21e siècle, on s’est trouvé devant un mur avec, entre autres, l’épuisement des ressources et l’extinction des espèces. Bref, avec tout ce que l’on recevait comme information, on avait l’impression qu’à terme, l’humanité était en péril. Et avec le type d’imaginaire que j’ai, j’ai eu envie d’aller au bout de cela et voir comment l’humanité peut s’enfoncer dans cet entonnoir », raconte Karoline Georges.

L’année de la publication du roman, l’auteure lance à son éditeur à la blague qu’il serait bien de trouver au livre un éditeur anglais à Vancouver, ville où elle se trouvait au même moment dans le cadre d’un projet artistique. Ce dernier l’a prise au sérieux, puis a fait jouer ses contacts. Le projet semblait mort jusqu’à ce qu’une maison d’édition, Anvil Presse, manifeste ses intentions de traduire l’œuvre, en 2014.

« Deux ans et demi plus tard, mon éditeur m’envoie le contrat. Donc, je savais qu’il y aurait une traduction, mais je ne savais pas quand. Je n’avais plus de nouvelle de cela et puis j’ai reçu le texte traduit il y a seulement trois mois! J’ai eu l’impression que tout s’était fait comme par magie », dit-elle.

Anvil Press est une petite maison d’édition marginale de Vancouver qui publie une dizaine d’œuvres littéraires canadiennes par année. Karoline Georges est la seconde auteure québécoise, avec Nelly Arcand, à se faire traduire chez Anvil par le traducteur Jacob Homel, fils de l’écrivain et traducteur David Homel.

« Je suis tombée en amour avec la traduction! C’est une traduction très fine, j’ai vraiment adoré. Cela a été une très belle surprise et je sais que je suis privilégiée parce que la traduction n’est pas un processus simple. »

Après avoir trouvé des lecteurs au Canada français, en France et en Belgique, Sous béton s’ouvre maintenant au marché anglophone. Il s’agit d’une toute première traduction pour l’auteure. Cette dernière a d’ailleurs entamé la promotion du livre et poursuivra cet automne. Under the Stone a bénéficié jusqu’à maintenant d’une belle visibilité dans le cadre du Sommet canadien des écrivains qui a eu lieu, en juin, à Toronto.

« Que le livre vive sa vie cinq ans plus tard je trouve cela très bien. Mais personnellement, je n’ai pas d’attente. Pour moi, ce qui compte, c’est d’arriver au bout du livre. Une fois que le livre est écrit, ce qui advient, la présence médiatique, les prix, pour moi, ce sont des cadeaux. C’est le fun. »

Il faut dire que l’artiste n’a pas le temps de s’ennuyer. En plus de l’exposition qu’elle présente à Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, Karoline Georges a toujours un projet artistique en tête. Actuellement, six ou sept romans s’entrecroisent dans son esprit en attente d’être couché sur papier. Si une autre traduction devait avoir lieu, la Maskoutaine dirigerait désormais son choix vers une traduction japonaise. Souhaitons que son souhait se réalise à nouveau!

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