23 août 2012 - 00:00
Audi R8 GT Spyder
Presque sans limites
Par: Marc Bouchard

Je le sais, j’ai eu un été de rêve pour quiconque admire les voitures de performance. J’ai conduit plusieurs milliers de chevaux tout au long de l’été, et je ne me suis pas privé du plaisir de la sonorité des gros moteurs. Mais il faut bien que l’été s’achève, et je m’étais gardé un petit plaisir tout particulier pour la fin : la Audi R8 GT.

Il faut dire que la Audi R8 occupe une place toute particulière dans mon coeur depuis sa sortie il y a déjà cinq ans. La sportive Audi attire les regards et fait tourner toutes les têtes depuis, et sa dynamique de conduite la rend unique en son genre.

Une fois ces choses dites, il devenait difficile de trouver mieux. Et pourtant, Audi a réussi à faire mieux sur certains aspects en créant la version GT de la bête. Animée par un moteur V10 de 560 chevaux, et conçue en version allégée, la R8 GT est au top des palmarès du genre. En revanche, je dois bien l’avouer, la rendre décapotable lui enlève un peu de son charme. La ligne est toujours spectaculaire, mais on aime bien un peu de sobriété. Enfin, cela n’a pas semblé déplaire aux centaines de piétons qui ont levé le pouce à mon passage lors de la semaine d’essai, pas plus qu’aux quelques dizaines de passagers qui ont eu l’occasion de prendre place à son bord pour une petite randonnée avec votre humble serviteur. Disons que quand le plaisir de conduite est à ce point au rendez-vous, on ne peut jamais dire non à un petit tour de plus!

Un véhicule unique

La R8 GT Spyder reprend, en gros, la technique et le look du coupé. Pièces de carrosserie « gris titane », bouclier avant doté d’un minuscule aileron en fibre de carbone et d’ailettes latérales sorties d’échappements rondes avec tuyau jumelés, large diffuseur…Et comme le coupé, il est limité à 333 exemplaires dans le monde. Pour votre information, sachez que je pilotais la numéro 13, un nombre bien en évidence directement sur le pommeau du levier de vitesse.

Comme toutes ces modifications lui donnent une allure de formule un sur la route, rien d’étonnant à ce que notre modèle d’essai soit de couleur rouge vif. Inutile de dire combien elle attirait les regards… et les nombreuses patrouilles policières sur la route même si je me faisais un devoir de limiter mes élans. La GT profite de quelques améliorations qui lui sont uniques. On a diminué son poids de 85 kilos face à la R8 normale dotée d’un V10, mais la présence d’un mécanisme pour rétracter le toit lui ajoute tout de même 115 kilos en comparaison de la GT coupé. Une nuance peu importante sur la route, là où les accélérations sont fulgurantes, la voiture réalisant un 0 à 100 km à l’heure en moins de 3,9 secondes selon Audi. Vous comprendrez en effet que je n’ai pas testé cette performance dans des conditions idéales. Bémol majeur, la Audi R8 est dotée d’une boîte manuelle automatisée R-Tronic directement adaptée à l’usage sur la piste. Sur la route, en mode tout automatique, elle donne de vilains coups qui rendent la conduite tout sauf agréable. La prochaine génération sera, pour sa part, dotée d’une boîte à double embrayage, ce qui devrait corriger le problème. Quant à l’habitacle, même s’il ne peut abriter que deux passagers, il s’avère luxueux, confortable et relativement spacieux. Il est vrai que l’on doit encore se battre avec le système Audi multimédia, mais pour le reste, tout se déroule sans anicroche. Même la petite fenêtre qui nous sépare du moteur s’abaisse en quelques secondes (le toit aussi d’ailleurs est doté d’un mécanisme ultrarapide) et nous laisse entendre une exquise sonorité chaque fois que l’on accélère avec une certaine véhémence. Évidemment, ce genre de petite aventure coûte cher en essence, mais vaut la peine. Et bien sûr, comme toutes les R8, elle est dotée d’une direction ultraprécise et d’un rouage intégral moins capricieux que la plupart de ses rivales. En fait, il s’en faut de peu pour que la R8 soit la voiture parfaite. Mais bon, il est vrai qu’avec un prix d’achat qui avoisine les 250 000 $, il est difficile de lui laisser des défauts!

Forces :

– Moteur surpuissant – Look dévastateur – Direction précise

Faiblesses :

– Boîte de vitesse manuelle automatisée – Système multimédia – Look moins beau que le coupé

Fiche technique

Moteur : V10 5.2L Puissance (ch@tr/min) : 560 @ 8000 Couple (lb.pi@tr/min) : 398 @ 6500 Roues motrices : Traction intégrale Transmission : Automatique à 6 rapports Freins : Disques avant/disques arrière Consommation : 17 l aux 100 km (ville)/12 l aux 100 km (route) Prix : 244 495 $ (base) Prix du modèle essayé : 268 800 $

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