26 juillet 2018 - 00:00
Transport d’animaux
Projet de 2,5 M$ de Transport Petit à Sainte-Hélène
Par: Benoit Lapierre
Le lavage des camions-remorques, et en particulier de ceux qui transportent des animaux, est au cœur d’un nouveau projet de Transport Petit, à Sainte-Hélène-de-Bagot.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le lavage des camions-remorques, et en particulier de ceux qui transportent des animaux, est au cœur d’un nouveau projet de Transport Petit, à Sainte-Hélène-de-Bagot. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le lavage des camions-remorques, et en particulier de ceux qui transportent des animaux, est au cœur d’un nouveau projet de Transport Petit, à Sainte-Hélène-de-Bagot.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le lavage des camions-remorques, et en particulier de ceux qui transportent des animaux, est au cœur d’un nouveau projet de Transport Petit, à Sainte-Hélène-de-Bagot. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Forte de l’appui de la municipalité de Sainte-Hélène-de-Bagot et du conseil des maires de la MRC des Maskoutains, la firme Transport Petit 1997 voudrait être autorisée à ajouter à ses installations un centre de lavage et de séchage sécurisé pour ses camions de transport porcin, un projet d’expansion dont elle estime le coût à environ 2,5 M$.


En plus de sa flotte de 50 camions-citernes affectée au transport de matières liquides alimentaires d’usine à usine, l’entreprise possède sept camions-remorques de transport des cochons, dont l’entretien est aussi effectué sur son site du 3e rang de Sainte-Hélène, à la sortie 152 de l’autoroute 20.

En raison des normes de biosécurité, ces camions doivent être d’une propreté absolue à leur arrivée à la ferme, de sorte qu’ils sont minutieusement lavés après chaque transport, a indiqué au COURRIER le président de Transport Petit, Sylvain Petit. Mais, explique-t-il, pour répondre adéquatement à de nouvelles exigences de ses deux gros clients, la Coop fédérée et Isoporc, son entreprise doit rendre ses installations plus sûres. « Actuellement, quand ces camions sortent des deux baies de lavage, ils traversent une cour ouverte où circulent tous les autres camions qui viennent ici, y compris d’autres camions de transport d’animaux. Il y a des risques de contamination et nous avons besoin pour nos clients d’un site mieux sécurisé »,précise-t-il.

Le projet consiste donc à installer, dans un nouveau bâtiment, quatre baies de lavage des camions-remorques qui remplaceraient les baies actuelles et qui donneraient sur une cour fermée, isolée des autres aires de circulation, avec sortie vers la 1re Avenue. La capacité de lavage des camions s’en trouverait, du même coup, décuplée. « Nous voulons bâtir pour l’avenir », acquiesce Sylvain Petit.

Territoire agricole

Cependant, l’emplacement du projet, au nord-est du relai routier, se trouve en zone agricole et, pour le moment, il y pousse du maïs. Il est constitué de deux parcelles que Transport Petit a acquises de la firme La Sole et de Yves Petit, l’ancien maire, et qui appartiennent à l’aire d’affectation « agricole dynamique A1 » au schéma d’aménagement régional. Au bénéfice de Transport Petit, la municipalité de Sainte-Hélène a donc demandé à la MRC de modifier son schéma afin que le site soit intégré à l’aire d’affectation « agricole mixte commerciale autoroutière A5 », laquelle englobe les autres espaces qu’occupe Transport Petit avec ses garages, ses stationnements, le poste d’essence et le restaurant du relai routier.

Le conseil des maires de la MRC a répondu à cette requête en novembre 2017 en déposant un projet de règlement contenant la modification proposée et en le soumettant au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) pour obtenir un avis préalable. Mais en mars 2018, le MAMOT a informé la MRC qu’il désapprouvait ces changements parce que certains éléments du projet ne rencontraient pas les orientations gouvernementales en matière de protection du territoire et des activités agricoles.

« Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation est d’avis que les terrains visés par le projet sont cultivés et présentent un bon potentiel des sols, ce qui équivaut à une perte nette de terre pour l’agriculture », indiquait dans sa lettre le sous-ministre Marc Croteau, tout en invitant la MRC à démontrer qu’il s’agissait de la solution de moindre impact pour l’agriculture et qu’il n’existe pas d’autre site disponible hors de la zone agricole.
Le projet a donc été retouché afin que la superficie du site d’implantation soit ramenée de 15 100 m2 à 11 140 m2 , ce qui réduirait de 3960 m2 le nouveau stationnement réservé aux camions, mais sans compromettre les plans de l’entreprise.

Cette modification apparaît au nouveau projet de règlement que la MRC a adopté le 11 juillet dernier et qu’elle a transmis au MAMOT. Si Québec l’approuve, le schéma d’aménagement sera modifié comme le souhaite Transport Petit. Par la suite, l’entreprise pourra s’adresser à la CPTAQ pour être autorisée à utiliser, à d’autres fins que l’agriculture, les 11 140 m2 nécessaires à son projet.

Sylvain Petit signale qu’il s’agit d’opérations complémentaires à l’agriculture qui vont créer au départ cinq emplois de plus, dans une entreprise familiale qui compte déjà plus de 150 employés. « J’ai confiance que ça va fonctionner parce que j’y crois, à ce projet-là », a-t-ilconclu. 

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