10 avril 2014 - 00:00
Quand le courant ne passe plus
Par: Martin Bourassa

Élu une première fois en 2008, Émilien Pelletier aura été député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale pendant environ six ans.

À l’heure du bilan forcé, on peut dire qu’il a fait le travail et livré la marchandise, en bon député qu’il aura été. Il n’a pu goûter à l’ivresse du pouvoir que pendant les 18 derniers mois, un bref moment. Même qu’une fois au pouvoir, il m’a souvent donné l’impression qu’il était encore dans l’opposition, lui qui a entre autres été incapable d’obtenir un dossier du MTQ concernant le passage à niveau de la 20.Comme député, il aura été présent, même s’il aurait aimé l’être bien davantage dans les pages du COURRIER, où il s’est toujours cru insuffisamment mis en valeur, exception faite de cette dernière campagne où nous avons eu droit à ses éloges.Comme plusieurs, il saisissait mal le rôle de la presse, mélangeant parfois information, promotion, voire propagande. C’est davantage un constat qu’un reproche. Et j’aurai sans doute l’occasion d’en reparler avec lui devant une poutine à la cantine chez Jos, où nous nous croisions à l’occasion ces dernières années.Cela dit, il a toujours eu plus d’amis que d’ennemis dans le comté, même trop d’amis à mon goût. Je m’explique encore très mal la participation active du président de la CSSH et du directeur général du CLD Les Maskoutains à sa soirée d’investiture de l’automne 2012. Cela explique peut-être son malaise, voire des prises de position pouvant paraître biaisées, quand est venu le temps de commenter le dossier de la taxe scolaire l’été dernier ou encore les problèmes de gouvernance du CLD en 2013.Son silence étonnant, tout comme celui du ministre de l’Environnement du PQ dans le dossier de l’usine Veolia et de ses rejets malodorants en janvier 2014, est lui aussi regrettable. Mais bon, il ne doit pas prendre sa défaite comme quelque chose de personnel. Il a été victime des circonstances et des maladresses de son propre parti.L’ironie du sort a même voulu que celui qui a fait carrière pendant 30 ans comme dessinateur chez Hydro-Québec se fasse sortir par une candidate qui compte justement dans son C.V. une expérience de travail récente chez Hydro-Québec.Il est maintenant temps pour M. Pelletier de mettre « la switch politique » à off.Bonne retraite et merci pour votre contribution à la chose publique.

M.B.

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