14 juillet 2016 - 00:00
Quand l’incurie nous brise le (sacré-) coeur…
Par: Le Courrier
Photothèque Le Courrier

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Est-ce le bon moment pour prendre en main le bâton du pèlerin, ou du moins la plume du pamphlétaire? Dans son édition du 30 juin, Le Courrier nous annonce la démolition de l’église du Sacré-Coeur. Pour de nombreux Maskoutains, cette nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Tout un pan de notre patrimoine, encore une fois, s’écroule ayant reçu son arrêt de mort. Impression de déjà vu. De semblables bavures ne viennent-elles pas trop souvent souiller les pages de notre histoire locale?

Vivement, que vienne la parution suivante du journal pour que les tenants et aboutissants de cette ahurissante et (pour certains!) apocalyptique décision apparemment déjà toute ficelée d’avance soient mieux connus, pour qu’au moins puisse s’ouvrir un sain débat sur le sujet.

Pas un traître mot dans l’édition du 7 juillet. Pas un! Juste une caricature. Allo?

L’indifférence, l’apathie en sont-elles rendues là? Ce site du boulevard Laframboise jouit d’une énorme importance historique et patrimoniale. Ce n’est pas la maison de Casimir Dessaulles, ni l’arche monumentale du terrain de l’Expo, mais bon Dieu, c’est le pivot de tout le Bourg-Joli (Bois-Joli inclus!), pour autant que celui-ci ait encore une quelconque signification dans l’ensemble maskoutain. Pas besoin d’être catholique pratiquant pour en apprécier la valeur, celle-ci crève les yeux! Un legs de notre grand architecte René Richer, tout comme la chapelle du Séminaire et la Porte des Anciens Maires, un réconfort concret face à l’horrible tragédie survenue au même endroit en 1938. La maison sise juste derrière le presbytère, angle Bernier et Papineau, n’a-t-elle pas été érigée avec les pierres mêmes du solage du Collège martyr?

Il importe au plus haut point d’ajouter ici que la décision de la Commission scolaire d’acquérir le site est une décision de broche à foin. Encore une. On va dépenser un demi-million de vos taxes (n’ont-elles pas suffisamment augmenté ces dernières années, vos taxes scolaires?) pour raser un site historique et en faire une cour d’école, celle-ci séparée de son école par un boulevard! Attendez-vous à ce que pratiquement tous les beaux arbres matures y soient abattus et, surtout, à ce que le boulevard soit lui-même fermé à la circulation aux heures scolaires en lieu et place de la rue Papineau. Ou peut-être jugera-t-on que l’on a les moyens (encore avec vos taxes) de faire passer un tunnel sous le boulevard? L’éternelle justification : « c’est pour une bonne cause ».

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe possède une autre école juste 100 mètres plus loin, l’ancienne école Casavant, laquelle dispose d’une (vraie!) cour d’école qui ne sert plus à rien! Cela coûterait-il un demi-million que de simplement déménager le Centre de formation des Maskoutains (qui n’a pas besoin de cour d’école) dans l’ancienne école des Textiles et René-St-Pierre dans l’ancienne école Casavant? Je dis ça comme ça…

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