15 mars 2012 - 00:00
Que faisons-nous, en tant que société, à nos jeunes?
Par: Le Courrier
Je suis une mère âgée de 53 ans et j’observe ce qui se passe dans notre société depuis quelque temps. Pour ma part, je me considère privilégiée, car mes filles ont réussi leurs études universitaires et se réalisent dans leur profession.

Je suis une mère âgée de 53 ans et j’observe ce qui se passe dans notre société depuis quelque temps. Pour ma part, je me considère privilégiée, car mes filles ont réussi leurs études universitaires et se réalisent dans leur profession.

Durant ces derniers mois, quelles sont les nouvelles? Des jeunes qui se tuent au volant ou à cause d’un véhicule, des jeunes qui se suicident à cause d’une peine d’amour ou d’intimidation, des jeunes qui défient la loi en adoptant une conduite dangereuse ou en état d’intoxication. Et maintenant, les manifestations étudiantes, les prises d’assaut!J’ai un certain sentiment de solidarité envers les étudiants. Étant l’aînée de sept enfants et fille d’ouvrier, j’ai vécu le temps où l’université était une institution d’enseignement inaccessible. Alors, quand on parle du dégel des frais de scolarité, ça m’interpelle. Jusqu’où ira ce dégel? Qu’est-ce qui nous assure que nos dirigeants se préoccuperont des jeunes au potentiel prometteur, mais aux revenus modestes?Toutefois, je suis en désaccord avec tout le chaos causé par les manifestations. Encore là, on se rend compte qu’il manque d’éducation de bien des côtés. Plus d’éducation nous apprend le souci d’autrui et du bien commun. Les fonds qui sont dépensés à réparer, à soigner ne peuvent pas être investis dans l’amélioration de nos conditions de vie. Plus d’éducation nous apprend également à réfléchir pour faire un choix judicieux de nos actions.Au Québec, nous nous targons d’avoir des cerveaux reconnus internationalement à cause de leur inventivité, de leur créativité, de leur ingéniosité. Est-ce que le gel des frais de scolarité a permis l’émergence de tant de succès? Nous ne pouvons pas en être sûrs, mais l’éducation apporte à tous des atouts imperceptibles à l’oeil nu.Que faisons-nous, en tant que société, à nos jeunes? Ma formulation le dit bien : que faisons-nous à nos jeunes? Pourrions-nous prendre un nouveau virage et nous demander ce que nous pourrions faire POUR nos jeunes? Il ne s’agit pas ici de les gâter, mais de les aimer en les accompagnant vers l’objectif ultime, leur plein épanouissement. Offrons-leur la meilleure éducation possible en respectant leurs besoins tout en les préparant à combler leurs désirs et à relever leurs défis. N’est-ce pas ce que nous souhaitons tous?

Josée PionSaint-Hyacinthe -30-

image