2 août 2012 - 00:00
Québec 2012 :c’est un départ
Par: Martin Bourassa
C'est parti mon kiki!!!

C’est parti mon kiki!!!

Je parle de la campagne électorale bien sûr.Même si dans les faits le signal de départ a été donné hier par le premier ministre Jean Charest, il y a un bon mois qu’elle est en marche cette campagne. Sinon plus.Suffit de lire les journaux et d’écouter les bulletins de nouvelles pour s’en convaincre. Ou de lire la page Forum du Courrier de Saint-Hyacinthe! Les candidats et leurs partisans n’ont pas attendu le signal de départ pour se crêper le chignon à qui mieux mieux. Ça fera comme dirait l’autre, fini les enfantillages. À partir de la semaine prochaine, la bataille devra se faire dans nos pages rédactionnelles.Depuis un mois donc, le Parti libéral a distribué pas moins de 1,2 milliard à droite et à gauche, et même un peu au centre. Même Saint-Hyacinthe a eu sa part de millions.Ils seront affectés à la biométhanisation et dans un pavillon agricole, dans la mesure où toutes ces annonces se concrétiseront au lendemain du 4 septembre.Des millions pour l’environnement et l’activité agricole, mais rien de concret pour l’urgence de l’Hôpital Honoré-Mercier ou l’éducation, deux dossiers chauds.D’ici au 4 septembre, il faudra passer au travers de la campagne électorale estivale et composer avec la rentrée des classes. Le mois d’août ne sera pas de tout repos.Et bien malin celui qui pourrait présumer des résultats. Car curieusement, les sondages nationaux ne donnent pas les libéraux battus d’avance, au contraire. Les courses à plusieurs joueurs profitent parfois à ceux que l’on pourrait croire battus d’avance.Parlez-en au maire Claude Bernier, survivant de l’élection de novembre 2009.Mais qu’il soit bleu ou rouge, voire même multicolore, le prochain gouvernement risque d’être minoritaire, donc bien fragile. Plusieurs facteurs contribuent à semer le doute sur les résultats à venir : l’effet d’une campagne estivale sur le taux de participation, la performance de la Coalition pour l’avenir du Québec à son premier scrutin général, l’impact d’une course à trois dans plusieurs circonscriptions et même l’attrait que pourrait représenter le parti Option nationale pour les purs et durs déçus du Parti québécois. Québec Solidaire? Encore très marginal comme impact selon moi.La performance des chefs sera déterminante. On dit que Jean Charest est à son meilleur en campagne. En contrepartie, Pauline Marois a tout à prouver.Quant à François Legault, chef de la CAQ, j’ai comme l’impression qu’il ne tripera pas trop ces prochaines semaines. Il pourrait passer beaucoup de temps à corriger les bévues de ses candidats qui n’ont pas tous été triés sur le volet.Localement, il faut s’attendre à quoi? Le député sortant part avec une petite longueur d’avance. Une très petite longueur si l’on considère qu’il avait pris la mesure du libéral Claude Corbeil par seulement 213 voix de majorité le 8 décembre 2008.Le second et dernier mandat d’Émilien Pelletier n’est pas dans la poche.La performance locale de la CAQ pourrait bien être déterminante. Cela dit, la nomination de Pierre Schetagne étonne un peu. Ce n’est pas un pied de céleri, loin de là, même qu’on le présente comme une grosse pointure, mais l’incapacité de recruter un candidat vedette issue de la communauté surprend. Cela pourrait être un handicap.Mais dans la mesure où l’ADQ a autrefois réussi à faire élire un candidat à Saint-Hyacinthe, rien n’est impossible pour la CAQ. Pierre Schetagne n’a certainement rien à envier à Claude L’Écuyer, du moins sur papier.C’est avec beaucoup d’intérêt que je regarderai aller la candidate libéraie Louise Arpin. Elle a surpris bien des observateurs, moi le premier, en faisant le grand saut.Pour paraphraser Émilien Pelletier, ça prend une certaine dose de courage et de conviction pour se porter à la défense du gouvernement sortant.Même si le bilan économique est bon, ce ne sont pas les arguments qui manquent pour les adversaires des libéraux. Pensons au gaz de schiste, au conflit étudiant, à la Loi 78, au dossier des garderies, des infrastructures et de l’enquête publique dans l’industrie de la construction. Je ne sais pas encore si Mme Arpin a ce qu’il faut pour se défendre et donner le change. On le verra assez vite merci.

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