13 mars 2014 - 00:00
Qui croire?
Par: Christian Vanasse

Nous revoilà donc en campagne électorale.

Et d’entrée de jeu, bien des gens diront qu’il est important d’aller voter le jour venu. Et pourtant!Même si une loi toute récente prévoyait un scrutin à date fixe et tous les quatre ans, elle n’a pas eu préséance sur l’intérêt politique.Le gouvernement soutient que l’opposition l’empêche de faire son travail alors que cette dernière crie à l’imposture. Rien dans tout cela pour apaiser le scepticisme généralisé face aux hommes politiques; le bien de la population étant le dernier de leurs soucis, malgré les discours et les promesses.Notre démocratie est minimaliste parce qu’une élection générale est le seul moment où la population peut – ou devrait – clairement orienter son avenir.Elle mérite à tout le moins qu’on l’aborde avec toute l’honnêteté et le respect requis.Ce qui ne semble pas le cas de façon générale, car dans un « pays » en lourd déficit, on trouve des milliards de dollars pour un avenir meilleur.Et des emplois – payants à part ça – par centaines de milliers.Sans oublier les candidatures surprises, pour ne pas dire miraculeuses, au sein des principaux partis. Certains de leurs membres doivent se convaincre d’avaler de belles couleuvres parfois.Pendant ce temps, les hausses du coût de l’électricité sont présentées comme un minimum; une bénédiction presque. En oubliant, bien sûr, que ce sont la plupart du temps, les moins nantis qui subiront cette hausse, ajoutée à combien d’autres, et qu’ils n’ont pas le choix.Il y a quelques décennies déjà, Félix Leclerc décrivait le phénomène électoral de façon assez draconienne. Il disait : « La veille des élections, il t’appelait son fiston; le lendemain comme de raison, il avait oublié ton nom ».Comme quoi rien ne change vraiment dans notre système politique.

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