24 août 2017 - 00:00
Recours collectif autorisé contre les Frères Maristes 
Par: Marie-Pier Leboeuf
Des Frères Maristes responsables du Patro Lokal auraient commis des abus sur des adolescents qui y étaient hébergés entre 1970 et 1986. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Des Frères Maristes responsables du Patro Lokal auraient commis des abus sur des adolescents qui y étaient hébergés entre 1970 et 1986. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

La cour supérieure vient de donner le feu vert au recours collectif visant les Frères Maristes, accusés d’abus sexuels et psychologiques dans un centre d’hébergement opéré par le groupe religieux à Saint-Hyacinthe dans les années 70 et 80.

Le centre nommé Patro Lokal était administré par cinq Frères Maristes, dont la congrégation religieuse est aujourd’hui connue sous le nom des Oeuvres Rivat. Le bâtiment qui avait anciennement pignon sur la rue Pratte a hébergé, de 1970 à 1986, des jeunes adolescents provenant de milieux défavorisés.
Selon le document de la cour, un résident de Saint-Valérien a initié le recours collectif parce qu’il aurait lui-même été victime de préjudices sexuels lorsqu’il a fréquenté le Patro Lokal, de son arrivée en 1977 jusqu’à son départ en 1981. Joël Cosperec était âgé de 13 ans au moment où il aurait subi ces abus perpétuels de la part d’un des membres du groupe religieux, le Frère Réjean Trudel.
C’est en 2010 que d’anciens confrères se seraient eux aussi confiés, au moment des retrouvailles, sur les sévices qu’ils ont subis au centre d’hébergement.
Dans le jugement sur la demande d’autorisation du recours collectif, Joël Cosperec y indique que« lui et d’autres jeunes mineurs qui ont fréquenté ou qui ont été hébergé au Patro Lokal entre 1970 et 1986 ont été abusés sexuellement, physiquement et psychologiquement par Réjean Trudel et d’autres religieux, membres de la congrégation religieuse connue sous le nom des Frères Maristes ».
Deux autres Frères, le Frère Bergeron et le Frère Cournoyer, sont également visés par ces accusations. À cet effet, le demandeur, aujourd’hui âgé de 54 ans, accuse « la congrégation, par son inaction [d’avoir] été négligente à l’égard des garçons mineurs qui ont côtoyé les religieux, membres ou employés responsables du Patro Lokal ».
Les victimes réclament une compensation individuelle de 250 000 $ pour l’ensemble des préjudices subis, en plus de 150 000 $ additionnels pour les dommages punitifs et exemplaires.
Des avis seront publiés dans différents médias cet automne Toute personne qui a été victime d’abus sexuels et psychologiques lors de son séjour au Patro Lokal sera invitée à se manifester et à adhérer au recours collectif.

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