16 octobre 2014 - 00:00
Réforme en santé : la députée applaudit le projet
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
La réforme santé du Dr Gaétan Barrette est accueillie favorablement par la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.  Photothèque | Le Courrier ©

La réforme santé du Dr Gaétan Barrette est accueillie favorablement par la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Photothèque | Le Courrier ©

La réforme santé du Dr Gaétan Barrette est accueillie favorablement par la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.  Photothèque | Le Courrier ©

La réforme santé du Dr Gaétan Barrette est accueillie favorablement par la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Photothèque | Le Courrier ©

La députée caquiste Chantal Soucy estime que le projet de loi 10, proposé la semaine dernière par le ministre de la Santé, permettra aux citoyens d’obtenir davantage de services de santé d’ici cinq ans.

La réforme avancée par le Dr Gaétan Barrette vise « l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales », qui se traduirait par la fusion de 19 établissements de santé, dont le Centre de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska (CSSSRY).

« Ce que propose le Dr Barrette, c’est une gouvernance à deux paliers : le ministère de la Santé et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). Le ministre établira les priorités en santé et le CISSS sera un exécutant », indique la députée Soucy, dont le parti a proposé une réforme similaire au cours des dernières années.

Elle affirme que cette gestion de type horizontale, en plus de permettre des économies de près de 220 M$, simplifiera la prise de décision, tout en évitant le « jeu du téléphone arabe » entre les établissements de santé montérégiens et l’agence de la santé.

Mme Soucy prend d’ailleurs en exemple l’agrandissement de l’urgence. « L’Agence [de la Montérégie] a suggéré à la direction du CSSSRY de présenter le projet d’agrandissement de l’urgence en quatre phases plutôt qu’une seule. Pourtant, en m’adressant au ministre Barrette, celui-ci m’indique que c’est une mauvaise idée, car ça revient à multiplier les démarches et les coûts par quatre. Pour lui, le dépôt en une phase est plus approprié. »

Selon le document déposé par Gaétan Barrette, le CISSS de la Montérégie serait situé à Longueuil et serait présidé par un conseil d’administration dont les membres seraient nommés par le ministre de la Santé.

Si plusieurs craignent que le projet ne confère trop de pouvoir au Dr Barrette, la députée de Saint-Hyacinthe affirme que la « Coalition Avenir Québec sera le chien de garde pour éviter les nominations partisanes. Nous devrons nous assurer que le ministre gardera le cap et sa bonne volonté dans ce projet. Surtout, il faudra être certain que l’argent aille au bon endroit, c’est-à-dire dans les soins de première ligne ».

Quant à l’étendue du territoire que devront gérer les responsables du CISSS, Chantal Soucy estime qu’un « gestionnaire reste un gestionnaire. Ce qu’il gère, ce sont des hôpitaux et des malades, qu’ils soient à Saint-Hyacinthe ou à Longueuil ».

Réaction négative

Au contraire de la députée Soucy, certains organismes de la région redoutent que le projet de loi ne mette en péril l’accessibilité aux soins de santé en Montérégie.

« Comment pouvons-nous croire qu’un seul établissement de santé sera en mesure de planifier et organiser les besoins d’un aussi grand bassin de population? », se questionne la Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie (TROC-M).

Selon elle, il y a fort à parier que le futur conseil d’administration du CISSS concentrera ses efforts uniquement sur les services offerts en hôpitaux, négligeant l’accès aux soins connexes, à domicile par exemple.

« L’accessibilité se traduit par des services de proximité qui sont trop souvent loin des décideurs, clame le TROC-M. Oui il faut améliorer notre système de santé, [mais] le projet de loi 10 ne semble pas être à la hauteur et risque une fois de plus d’affaiblir le réseau là où les besoins sont les plus criants. »

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