13 septembre 2018 - 00:00
Renard Blanc s’aventure dans la nuit
Par: Maxime Prévost Durand
La formation maskoutaine Renard Blanc est de retour avec un deuxième album, intitulé Nuit, qu’elle viendra présenter au Zaricot samedi soir. Photo AUDE

La formation maskoutaine Renard Blanc est de retour avec un deuxième album, intitulé Nuit, qu’elle viendra présenter au Zaricot samedi soir. Photo AUDE

La formation maskoutaine Renard Blanc est de retour avec un deuxième album, intitulé Nuit, qu’elle viendra présenter au Zaricot samedi soir. Photo AUDE

La formation maskoutaine Renard Blanc est de retour avec un deuxième album, intitulé Nuit, qu’elle viendra présenter au Zaricot samedi soir. Photo AUDE

Le groupe maskoutain Renard Blanc a lancé au printemps un deuxième album, Nuit, où il continue d’explorer de nouvelles avenues sans se limiter aux conventions de la musique. Entre du rock lourd et mordant et des airs planants ou même presque dansants, le trio composé de Vincent Lepage, Alexandre Crépeau et Julien Beaulieu fait tomber de nouvelles barrières avec ses chansons, qu’il viendra présenter pour la première fois à Saint-Hyacinthe samedi soir dans le cadre d’un spectacle au Zaricot.


Un peu plus de deux ans et demi après Empire onirique et un an après sa participation aux Francouvertes, Renard Blanc revient avec cet album où il s’aventure dans la nuit. « Le concept est comme si on faisait une nuit blanche, explique Vincent Lepage, le chanteur du groupe. Je voulais avoir une ambiance un peu horreur dans les paroles, mais qu’en même temps, ce soit vivant autour avec l’instrumentation », poursuit-il dans un entretien avec LE COURRIER vendredi dernier.

Le registre de cet album est d’ailleurs plutôt étendu. Le disque débute avec « Le culte des cervidés célestes I », une chanson plutôt lente qui est tout de suite suivie de la lourde « Magma ». On y retrouve plus loin l’instrumentale « Tombeau de robot », puis la longue « Hôtel », une pièce de 9 minutes. Tantôt la basse mène le bal, plus tard c’est au tour des synthétiseurs de prendre plus de place. Une chose est certaine, le trio s’est donné toute la liberté nécessaire au moment de la création.

C’est un peu ce même état d’esprit que l’on retrouvera sur la scène du Zaricot samedi soir. « On va faire pas mal tout le nouvel album, mais on va aussi rajouter deux ou trois vieilles tounes qu’on a retravaillées. Même les nouvelles chansons, on ne les joue pas nécessairement as is [telles quelles], on se laisse un peu porter par la vibe dans laquelle on est au moment du show. On aime bien l’idée qu’en spectacle, ce soit un peu différent pour que les gens découvrent les tounes d’une autre manière, pour montrer qu’il y a une évolution et que les choses bougent. »

Du rock en spirale

Difficile de confiner le style de Renard Blanc à un seul genre musical. Le groupe lui-même ne sait pas trop comment décrire la musique qu’il fait. Un peu à la blague, la bande utilise donc un terme entendu après un de ses spectacles : du rock en spirale.

« Ça vient d’un vieux monsieur qu’on ne connaissait pas du tout, un monsieur que tu vois qu’il a trippé dans sa vie, se souvient Vincent Lepage. Il est venu nous voir après notre show et nous a dit : “Je sais ce que vous faites! C’est du rock en spirale”. On trouvait ça drôle, alors on lui a demandé c’était quoi sa définition et il nous a expliqué que c’est quelque chose qui t’amène quelque part, que tu penses savoir où ça s’en va, mais qui t’amène complètement ailleurs après. Au final, on s’en fout un peu de se donner un genre en particulier, alors on s’est dit que, tant qu’à ça, on allait utiliser le terme de rock en spirale du vieux monsieur. »

Un lancement maskoutain

Ce ne sera pas la première fois que Renard Blanc se produit au Zaricot cette année. En mars, la formation avait profité des Soirées découvertes de la Bête pour « casser » quelques nouvelles chansons avant la sortie officielle de l’album deux mois plus tard. Même si quelques mois ont passé depuis la parution, un lancement maskoutain allait de soi pour les Renards.

« C’est censé être le spectacle de lancement des vinyles… mais ça, c’est si on les a à temps », lance Vincent Lepage en riant, rappelant que les commandes de vinyles sont parfois longues à recevoir et que les délais sont souvent étirés en raison de la forte demande au Québec. « Mais vinyle ou pas, on n’avait pas fait de spectacle à Saint-Hyacinthe depuis qu’on a sorti l’album, alors on voulait en faire un », ajoute-t-il.

En raison du déclin entourant le CD, Renard Blanc a choisi de faire paraître Nuit uniquement sur les plateformes numériques. Il est donc possible d’écouter l’album sur les iTunes, Bandcamp et Spotify de ce monde d’ici le spectacle de samedi. Par ailleurs, Nuit figure sur la Grosse liste des GAMIQ dans la catégorie « album indie rock ».

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