16 novembre 2017 - 00:00
Épandage de fondants et d’abrasifs en hiver
Retour au bon vieux temps?
Par: Rémi Léonard
Entretenir les rues résidentielles sans utiliser de fondants ou d’abrasifs s’est révélé plus compliqué que prévu à Saint-Hyacinthe. La pratique devrait être révisée cet hiver, mais on ignore encore de quelle façon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Entretenir les rues résidentielles sans utiliser de fondants ou d’abrasifs s’est révélé plus compliqué que prévu à Saint-Hyacinthe. La pratique devrait être révisée cet hiver, mais on ignore encore de quelle façon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Entretenir les rues résidentielles sans utiliser de fondants ou d’abrasifs s’est révélé plus compliqué que prévu à Saint-Hyacinthe. La pratique devrait être révisée cet hiver, mais on ignore encore de quelle façon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Entretenir les rues résidentielles sans utiliser de fondants ou d’abrasifs s’est révélé plus compliqué que prévu à Saint-Hyacinthe. La pratique devrait être révisée cet hiver, mais on ignore encore de quelle façon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’épandage de sels et d’abrasifs dans les rues résidentielles pourrait bien reprendre dès cet hiver à Saint-Hyacinthe. Le nouveau conseil ne s’est pas encore prononcé sur la question, mais l’enjeu est soulevé dans le plus récent bilan du plan d’action environnemental de la Ville.


On y indique simplement que la réduction de l’épandage « sera revisée » puisque les risques pour la sécurité routière se révèlent « plus élevés qu’anticipés au départ ». Les changements climatiques et les conditions hivernales particulières qu’ils apportent sont pointés du doigt. Les précipitations sous forme de pluie verglaçante ou de grésil et les températures qui oscillent autour du point de congélation sont en effet devenus de plus en plus fréquentes à Saint-Hyacinthe, comme on l’a vu l’hiver dernier par exemple.
La pratique mise en place en 2014, il y a donc trois hivers, avait comme visée écologique la réduction de l’épandage des sels de voirie, une substance classée comme toxique pour l’environnement. Au plan économique, on prévoyait aussi réduire de moitié les achats de sel, sable et gravier en cessant de les utiliser dans les rues résidentielles.
Même si la Ville a déjà annoncé ses couleurs, le nouveau conseil municipal devra bientôt revoir le plan directeur de déneigement, a indiqué la directrice des communications à la Ville, Brigitte Massé, puisqu’un changement est souhaité pour l’hiver qui arrive. On ignore encore quelle forme prendra cette révision.
Un avant-goût
LE COURRIER a donc voulu sonder l’avis de quelques conseillers qui était en poste en 2014 pour se donner un aperçu de la situation. Bernard Barré s’est montré tout à fait enclin à revenir aux anciennes pratiques. « J’ai toujours été contre [la réduction de l’épandage]. C’est bien beau l’environnement, mais la sécurité routière est plus importante selon moi. Ça fait juste confirmer que j’avais raison », s’est réjoui le conseiller de La Providence, qui n’était pas au courant du changement de position de la Ville.
Son collègue André Beauregard se questionne lui aussi sur l’efficacité de la méthode lors des périodes de « gel-dégel », qui sont de plus en plus fréquentes. « On met moins de sel, mais après il faut utiliser les niveleuses parce qu’il y a des accumulations de glace. On pourrait revenir comme avant, ou peut-être à un entre-deux…on se questionne », a-t-il évoqué.
Nicole Dion Audette a présenté une position semblable en expliquant qu’au cours de la saison froide, la surface devient dure, inégale et glacée, et qu’il faut alors procéder à des opérations où la machinerie est durement sollicitée. Elle est donc ouverte à revoir la façon de faire, quitte à utiliser davantage de fondants, parlant d’un « compromis entre les réactions de certains citoyens [devant l’état des rues] et la protection de l’environnement ».
Quant à David Bousquet, il attendra d’avoir le compte rendu du dernier hiver avant de se positionner, mais il est conscient qu’il a eu « plusieurs ajustements » à effectuer. « Dans certains secteurs, ça fonctionne, dans d’autres moins. C’est évident que ça ne peut pas s’appliquer partout de la même façon », a-t-il commenté.
Il serait étonnant que le sujet soit abordé dès la prochaine séance publique du conseil, le 27 novembre, mais il devrait sans doute s’inviter à la séance suivante, prévue pour le 2 décembre.

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