15 janvier 2015 - 00:00
Centre aquatique Desjardins
Saint-Hyacinthe poursuit les concepteurs pour 675 000 $
Par: Jean-Luc Lorry
Des problèmes reliés à la conception du Centre aquatique Desjardins font craindre un ­vieillissement prématuré des équipements et des systèmes, en plus d’incommoder les usagers. Photothèque | Le Courrier ©

Des problèmes reliés à la conception du Centre aquatique Desjardins font craindre un ­vieillissement prématuré des équipements et des systèmes, en plus d’incommoder les usagers. Photothèque | Le Courrier ©

Des problèmes reliés à la conception du Centre aquatique Desjardins font craindre un ­vieillissement prématuré des équipements et des systèmes, en plus d’incommoder les usagers. Photothèque | Le Courrier ©

Des problèmes reliés à la conception du Centre aquatique Desjardins font craindre un ­vieillissement prématuré des équipements et des systèmes, en plus d’incommoder les usagers. Photothèque | Le Courrier ©

Plus de trois ans après son i­nauguration, le Centre aquatique ­Desjardins continue de faire des ­remous. Propriétaire de l’édifice de plus de 21 M$, la Ville de Saint-Hyacinthe ­réclame aujourd’hui plus de 675 000 $ à quatre entreprises qu’elle considère responsables de plusieurs vices de conception et de construction, a appris LE COURRIER.

Les entreprises visées par la poursuite dont nous avons obtenu copie, sont le ­cabinet d’architectes maskoutain ACDF, TLA architectes de Laval, la firme ­montréalaise de génie-conseil Dupras Ledoux et l’entrepreneur général ­Pomerleau de Saint-Georges.

Depuis l’ouverture du Centre aquatique en novembre 2011, la Ville dit avoir constaté de nombreuses déficiences dans le bâtiment, dont des fuites aux goulottes (récupération de l’eau de piscine pour l’envoyer vers la filtration), une ­infiltration d’eau au puits de lumière, des problèmes aux drains de fond et de la peinture qui s’effrite dans les cabines des douches.

Expertises

En janvier 2013, la Ville avait même dû se résoudre à mandater un ­ingénieur-conseil de Québec afin de ­recenser et cerner les défectuosités ­touchant spécifiquement le matériel ­mécanique du centre aquatique.

Cet équipement majeur qui contrôle le taux d’humidité dans le bâtiment ainsi que la température de l’eau des bassins fait défaut et nécessite d’importants et coûteux travaux, selon la Ville.

Le fabricant de ce système de ­déshumidification, la firme Dectron, a été l’un des nombreux sous-traitants ­recrutés par Pomerleau. Les autres ­problématiques concernent la ventilation du corridor d’accès aux vestiaires et celle de la salle mécanique. Un ­écoulement d’eau anormal au hammam a également était observé.

Ce n’est pas la première fois que ce bain de vapeur humide est défectueux. Lors de son installation en juin 2012, une fissure dans un joint de céramique avait ­provoqué une infiltration d’eau et rendu hors d’usage cet équipement d’agrément pour la clientèle.

Vieillissement prématuré

La Ville constate que ces différentes ­défectuosités du centre aquatique créent « un inconfort constant pour ses usagers dû à l’humidité, l’odeur de chlore et la chaleur excessive ».

Dans sa poursuite, les avocats ­montréalais de la Ville notent d’ailleurs que « les opérateurs doivent continuer à effectuer une surveillance accrue de l’opération des équipements et des ­systèmes, en plus de constater ­l’aggravation de leur état et leur ­vieillissement prématuré ».

Après la mise en service du centre aquatique, la Ville avait également ­mandaté le Groupe Roche afin de réaliser une expertise des systèmes électromécaniques.En avril 2014, la firme Roche a remis à la municipalité son rapport qui conclut que « l’ensemble des problématiques non ­réglées relève de la responsabilité des ­défenderesses ».Les parties impliquées dans le dossier ont maintenant rendez-vous au Palais de justice de Saint-Hyacinthe le 23 janvier.

En avril 2014, la firme Roche a remis à la municipalité son rapport qui conclut que « l’ensemble des problématiques non ­réglées relève de la responsabilité des ­défenderesses ».

Les parties impliquées dans le dossier ont maintenant rendez-vous au Palais de justice de Saint-Hyacinthe le 23 janvier.

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