29 octobre 2015 - 00:00
Saint-Hyacinthe Technopole appuie la Ville
Par: Jean-Luc Lorry
Depuis la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs fin 2013, le président et le directeur général de Saint-­Hyacinthe Technopole, Bernard Forget (à gauche) et André Barnabé évaluent les pertes financières à 33 M$. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Depuis la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs fin 2013, le président et le directeur général de Saint-­Hyacinthe Technopole, Bernard Forget (à gauche) et André Barnabé évaluent les pertes financières à 33 M$. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Depuis la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs fin 2013, le président et le directeur général de Saint-­Hyacinthe Technopole, Bernard Forget (à gauche) et André Barnabé évaluent les pertes financières à 33 M$. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Depuis la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs fin 2013, le président et le directeur général de Saint-­Hyacinthe Technopole, Bernard Forget (à gauche) et André Barnabé évaluent les pertes financières à 33 M$. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Dans son projet de construction d’un centre de congrès municipal, la Ville pourra compter sur le soutien indéfectible de Saint-Hyacinthe Technopole, ­l'organisme en charge du développement économique local qu'elle finance en partie.

Mardi, la direction de Saint-Hyacinthe ­Technopole a dressé un portrait alarmiste des pertes financières subies par le milieu depuis la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs et de son centre de congrès et d’expositions en décembre 2013.

« Nous avons évalué que les pertes en ­revenus directs et indirects s’élèvent à plus de 33 M$. À ce rythme, celles-ci auront ­atteint 70 M$ à l’ouverture du nouveau centre de congrès prévu à l’automne 2017. C’est une réalité désolante pour la région », a indiqué en conférence de presse, André ­Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole.

« Il y a une hémorragie au niveau des pertes de revenus. Il faut absolument repositionner la destination Saint-Hyacinthe », a complété Nancy Lambert, directrice tourisme et congrès à Saint-Hyacinthe Technopole.

Selon des données compilées par cet ­organisme, l’impact commercial de l’ancien complexe hôtelier représente un manque à gagner de 8,1 M$ par année. Plus ­précisément, les Galeries St-Hyacinthe ­estiment leurs pertes à 2,5 M$ et les restaurants à 2,2 M$.

Chute drastique

Pour illustrer la chute drastique des revenus en matière de congrès et d’activités de 50 nuitées et plus, l’organisme a répertorié les dépenses directes de 2012 à 2015.

Ainsi, 7,1 M$ ont été dépensés en 2012 alors que l’Hôtel des Seigneurs et son centre des congrès étaient opérationnels. Ce ­montant correspond à 53 congrès et à 43 activités. À titre comparatif, en 2015, il ne s’est tenu à Saint-Hyacinthe aucun congrès et seulement 10 activités.

Pour le moment, la Ville dispose uniquement d’Espace Saint-Hyacinthe qui se ­présente comme le plus grand centre ­d’exposition à l’extérieur de Montréal et de Québec avec plus de 150 000 pieds carrés de surface d’exposition répartis en quatre pavillons multifonctionnels.

Malgré l’urgence de la situation, la ­direction de Saint-Hyacinthe Technopole ne croit pas que les intervenants dans ce dossier stratégique ont tardé avant de rendre public l’échéancier de construction fin septembre.

« La Ville et son partenaire devaient arriver à des ententes. Je pense qu’il faut prendre le temps de faire les choses correctement », a estimé Bernard Forget, président de Saint-Hyacinthe Technopole.

Lors de sa réunion du 20 octobre, le conseil d’administration de Saint-Hyacinthe ­Technopole a voté une résolution envoyée aux autorités municipales pour signifier son appui unanime au projet de centre de congrès.

Gestion du centre

LE COURRIER a demandé à André Barnabé si la Ville avait approché Saint-Hyacinthe Technopole pour sonder son intérêt à opérer le futur centre de congrès maskoutain et si son organisme était intéressé par ce mandat.

« Non, la Ville ne nous a pas approchés pour un mandat de gestion. Et nous n’avons pas la prétention de devenir gestionnaire d’un centre de congrès de cette envergure. C’est un métier d’opérer une telle infrastructure. Notre rôle sera de supporter le futur complexe », a répondu M. Barnabé.

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