23 janvier 2020 - 13:17
Clocher détruit : 500 000 $ à trouver
Saint-Pie se mobilise pour son église
Par: Benoit Lapierre
Les membres du conseil de fabrique devant leur église : Thérèse Larocque, Fernand Robert,  Francine Boulay, Angèle Tanguay, Caroline Tétreault, Ghislain Perron et l’abbé Daniel Courtemanche. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les membres du conseil de fabrique devant leur église : Thérèse Larocque, Fernand Robert, Francine Boulay, Angèle Tanguay, Caroline Tétreault, Ghislain Perron et l’abbé Daniel Courtemanche. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

En ce début de 2020, la communauté de Saint-Pie se mobilise pour aider la fabrique de la paroisse à amasser les 500 000 $ qui lui permettront de réparer l’église, lourdement endommagée par les grands vents qui ont balayé la région le 1er novembre 2019.

Les images avaient vite fait le tour du Québec. L’un des deux clochers de l’église a été arraché au plus fort de la tempête et a abîmé le toit et sa structure en tombant, terminant sa course de chaque côté de l’église, en deux amas de débris. Hormis des travaux de sécurisation qui ont coûté environ 80 000 $ à ce jour, tout reste à faire pour que le bâtiment de pierre retrouve son clocher et son allure d’antan. « On veut vraiment la garder, notre église patrimoniale », a lancé Thérèse Larocque lorsque le conseil de fabrique a exposé son projet au COURRIER il y a quelques jours.

Guy Lacasse, président du Groupe Lacasse, a accepté la présidence d’honneur de cette campagne de financement qui a pour thème « Ça cloche à Saint-Pie ». « Je vais moi-même contribuer avec un montant assez appréciable, et le Groupe Lacasse va en faire autant. Je vais travailler à aller chercher des dons chez nos industriels de Saint-Pie, entre autres. Notre objectif est impressionnant, c’est un travail colossal que nous entreprenons, mais je connais la fierté des gens de Saint-Pie et je sais que nous sommes en posture d’obtenir l’argent qu’il nous faut », a confié Guy Lacasse au COURRIER.

L’église de Saint-Pie étant fermée depuis la chute d’une de ses deux flèches, certaines célébrations ont lieu depuis à la sacristie. Quant aux offices plus importants comme les funérailles, ils sont célébrés à l’église de Saint-Dominique ou à celle de Saint-Damase. « Notre désir, c’est de rouvrir l’église le plus tôt possible », confirme le curé de Saint-Pie, Daniel Courtemanche, qui est aussi président par intérim du conseil de fabrique.

Personne ne s’attend vraiment à ce que les travaux de réparation puissent démarrer avant l’été. Ils seront couverts en partie par les assurances, mais certaines interventions se feront entièrement aux frais de la fabrique. Ce sera le cas pour la restauration de la seconde flèche, qui demeure solide, mais qui nécessite des soins. C’est dans cette flèche que se trouvent le clocher et les trois cloches qui ont été bénies le 12 octobre 1911 : un bourdon de 1300 livres et deux autres cloches de 900 et 600 livres; elles portent toutes un nom, la plus grosse étant dédiée à saint Pie et saint Xiste. À la fabrique, on croit que c’est leur poids qui a permis au clocher de résister au vent.

Érigée entre 1850 et 1854, l’église de Saint-Pie a subi une transformation majeure entre 1908 et 1910. Sa partie avant, qui était surmontée d’un seul clocher, a dû être entièrement reconstruite et de nouvelles cloches ont été fondues en France dans les ateliers Paccard d’Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie. Les cloches de 1852 ont alors été refondues chez Paccard, ce qui a diminué le coût de fabrication des nouvelles. Les croix des flèches sont l’œuvre d’un ferblantier de Saint-Pie, Louis Gauthier, et celle qui est tombée pourra sans doute être sauvée. La campagne de financement menée par des bénévoles débutera le 26 janvier. Les dons peuvent aussi être déposés au secrétariat de la paroisse. Rappelons que le concert-bénéfice du ténor Marc Hervieux, qui devait avoir lieu à l’église le 30 novembre 2019, a été reporté au 28 novembre 2020 et que les billets pour ce spectacle sont ceux de la soirée annulée.

image