12 janvier 2017 - 00:00
Regroupement avec Sainte-Madeleine
Sainte-Marie-Madeleine à nouveau interpelée
Par: Benoit Lapierre
Le maire de Saint-Marie-Madeleine, Simon Lacombe, et celui du village de Sainte-Madeleine, André Lefebvre, diffèrent totalement d’opinion sur la pertinence d’une étude de regroupement.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Marie-Madeleine, Simon Lacombe, et celui du village de Sainte-Madeleine, André Lefebvre, diffèrent totalement d’opinion sur la pertinence d’une étude de regroupement. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Marie-Madeleine, Simon Lacombe, et celui du village de Sainte-Madeleine, André Lefebvre, diffèrent totalement d’opinion sur la pertinence d’une étude de regroupement.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Marie-Madeleine, Simon Lacombe, et celui du village de Sainte-Madeleine, André Lefebvre, diffèrent totalement d’opinion sur la pertinence d’une étude de regroupement. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le conseil municipal de Sainte-Madeleine relance l’idée d’un regroupement avec la Paroisse de Sainte-Marie-Madeleine, municipalité dont le territoire encercle presque complètement le village depuis que celui-ci s’en est détaché, le 30 décembre 1919.


La reconstitution du territoire municipal original est perçue favorablement par Sainte-Madeleine, une position que ses élus ont clairement exprimée dans une résolution qu’ils ont adoptée le 1er novembre et dont une copie a été transmise à chacun des membres du conseil de la municipalité sœur.

Sainte-Madeleine a aussi adressé sa résolution au ministère des Affaires municipales et de l’Organisation du territoire (MAMOT), puisqu’il s’agit, en fait, d’une demande officielle de réalisation d’une étude sur la faisabilité d’un regroupement village-paroisse. Le conseil de Sainte-Madeleine estime qu’une telle étude « permettrait de mettre en lumière, objectivement, les avantages et les inconvénients d’un regroupement des municipalités de Sainte-Madeleine et Sainte-Marie-Madeleine. »

En préambule de sa résolution, Sainte-Madeleine y va d’un certain nombre de constats,illustrant tous la pertinence d’une étude de fusion : le fait que les enfants habitant sur les deux territoires fréquentent la même école, le fait que la bibliothèque, les parcs et les aires de jeu sont mis à la disposition des citoyens des deux municipalités, le fait que le Service de sécurité incendie et la Régie des eaux usées desservent les deux territoires.

Mais pour que le MAMOT finance une étude de fusion, la requête doit provenir de toutes les municipalités concernées. Dans sa résolution, le conseil de Sainte-Madeleine exhorte donc celui de Sainte-Marie-Madeleine à transmettre également au MAMOT une demande d’étude.

Visite du MAMOT

Au conseil municipal de Sainte-Marie-Madeleine – notons qu’il siège au village de Sainte-Madeleine, à la caserne des pompiers -, le sujet était à l’ordre du jour de la séance ordinaire du 5 décembre. Au lieu de rejeter sur le champ l’idée d’une étude de fusion, les conseillers ont décidé de donner suite à une suggestion du conseiller Gilles Carpentier. Ils ont convenu majoritairement de demander une rencontre avec un représentant du MAMOT sur les tenants et les aboutissants d’une étude de regroupement et de sursoir, en attendant, à toute décision sur une demande officielle d’étude. « La rencontre devrait avoir lieu en début d’année », a indiqué le conseiller Carpentier, l’un des élus favorables à l’étude de fusion.

Rejetant depuis toujours l’idée d’une fusion avec le village, le maire de Sainte-Marie-Madeleine, Simon Lacombe, s’est prononcé contre la tenue d’une rencontre avec un représentant du MAMOT. « Il y a eu trois contre et quatre pour. Je ne pense pas y assister, c’est une perte de temps et j’ai d’autres choses à faire. On a déjà eu une étude, et elle a montré que ce n’était pas bon pour Sainte-Marie-Madeleine. Alors, je ne vois pas pourquoi on en ferait une autre. Je dis à ceux qui sont pour : attendez donc à la prochaine élection pour parler de ça », a commenté le maire Lacombe, après la séance du conseil de la MRC du 14 décembre. 

À l’invitation du COURRIER,le maire de Sainte-Madeleine, André Lefebvre, avait rejoint M. Lacombe de l’autre côté de la table, le temps d’un point de presse improvisé et d’une séance de photos. Pour sa part, le maire Lefebvre a précisé que la demande d’étude de regroupement faisait suite au sondage « Rêver Sainte-Madeleine », réalisé en 2014 auprès de la population. « C’est un souhait (l’étude de regroupement) que beaucoup de citoyens ont exprimé », a-t-il souligné.

La question du regroupement municipal est omniprésente à Saint-Madeleine / Sainte-Marie-Madeleine depuis 1972, comme on le rappelle dans l’historique du dossier accompagnant l’étude du Ministère de 1996. En 1972, les deux municipalités avaient demandé au ministre des Affaires municipales de préparer une étude sur la faisabilité d’un regroupement, étude qui fut complétée la même année. Jugeant le projet intéressant, le conseil de la Paroisse avait demandé une rencontre avec un représentant du Ministère, laquelle eut lieu le 4 septembre 1973, en présence de 12 citoyens. Le conseil avait ensuite exprimé le désir de poursuivre le processus de regroupement, mais sans passer aux actes. « Aucun document n’a été trouvé pour expliquer l’abandon du projet », lit-on dans le document de 1996.

En 1981, le conseil du Village réanime le dossier de fusion, mais cette fois, c’est la Paroisse qui refuse de s’y engager. Le même conseil devait revenir à la charge en janvier 1996, soit quatre mois avant que le ministre des Affaires municipales, Rémy Trudel, ne dévoile la Politique de consolidation des communautés locales du gouvernement péquiste et publie la carte des petites communautés locales appelées à se regrouper. La Paroisse de Sainte-Marie-Madeleine demande aussitôt d’être rayée de cette carte, mais le ministre va l’y maintenir avec Sainte-Madeleine, d’où l’étude de 1996 réalisée par le Ministère à la demande du Village. Une fois de plus, le dossier ne connaîtra pas de conclusion, autre que le statu quo. 

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