4 mars 2021 - 07:00
Sarah Bourdon : à la bonne place
Par: Maxime Prévost Durand
En collaborant à la première chanson produite par l’artiste sorelois Charles Robert-Gaudette dans le cadre de son nouveau projet électro GODETT, la chanteuse maskoutaine Sarah Bourdon a signé son retour sur la scène musicale après plus de trois ans d’absence. Photo La ptite Photographe

En collaborant à la première chanson produite par l’artiste sorelois Charles Robert-Gaudette dans le cadre de son nouveau projet électro GODETT, la chanteuse maskoutaine Sarah Bourdon a signé son retour sur la scène musicale après plus de trois ans d’absence. Photo La ptite Photographe

Après plus de trois ans sans dévoiler de nouveau matériel, la Maskoutaine Sarah Bourdon a lancé au début février la chanson « Right Places », une collaboration avec GODETT, nouveau projet musical de son bon ami Charles Robert-Gaudette.

Pour ce morceau électro aux rythmes accrocheurs et enivrants, la Maskoutaine s’offre une rare incursion dans la langue de Shakespeare. En plus de poser sa voix sur la composition créée par GODETT, elle signe les paroles et a contribué à la mélodie. La chanson a reçu une belle réception depuis sa sortie et a même été citée comme coup de cœur musical à l’émission Salut Bonjour.

« Ma flamme était presque rendue éteinte et cette collaboration avec GODETT l’a rallumée », confie Sarah Bourdon en entrevue au COURRIER.

Depuis la parution de son dernier album, Vallée d’argent, en 2017, l’auteure-compositrice-interprète n’avait plus nécessairement envie de défendre un projet en solo. Elle cherchait davantage l’esprit de collaboration et c’est exactement ce qui l’a poussée à participer à cette chanson avec GODETT.

« C’est Charles qui m’a motivée à remettre la création dans ma vie professionnelle. On a vraiment créé la chanson ensemble. Je suis allée chez lui, il a fait un riff au clavier et j’ai chanté par-dessus. À la fin de la journée, on avait déjà un squelette de la chanson », raconte-t-elle au bout du fil.

Il y a plus d’un an que l’artiste sorelois, lui-même auteur-compositeur-interprète, avait approché la Maskoutaine pour qu’ils collaborent en vue de ce nouveau projet qu’il souhaitait développer en tant que producteur. Traversant une période plus difficile à ce moment à la suite du décès de sa mère, Sarah Bourdon a préféré attendre un peu avant d’accepter. Aujourd’hui, la trentenaire est heureuse d’avoir sauté dans l’aventure et projette même de réaliser une autre chanson avec GODETT.

« On va se rencontrer pour une autre session bientôt », a-t-elle laissé entendre, en évoquant également des collaborations à venir avec d’autres artistes. « C’est très motivant tout ça, ça m’a remis les deux pieds bien ancrés dans la création. »

D’autres projets

Dans les dernières années, Sarah Bourdon avait délaissé quelque peu la création au profit d’autres projets. Après trois albums en solo, elle se disait « fatiguée de porter un projet toute seule ».

« Est-ce que je vais vendre des billets? Vendre des albums? Qu’est-ce que la critique va dire? Il y a toute une game sociale qui vient avec ça et qui me rejoint moins », lance-t-elle.

Parmi les projets qui l’ont occupée, elle a notamment accepté un contrat pour l’émission Y’a du monde à messe, à Télé-Québec, où elle fait partie de l’équipe de direction musicale en plus d’être choriste. Elle a aussi contribué à la nouvelle pièce-thème de Ciné-Cadeau, fait des voix pour le Cirque du Soleil et la télévision, puis été choriste pour plusieurs artistes.

Récemment, elle a commencé un nouvel emploi comme professeure à l’École nationale de la chanson de Granby, où elle donne le cours « Exploration et technique vocale ». Ça se sent, cette nouvelle vocation la fait vibrer.

« Dans mon parcours artistique, je pense que je suis rendue à un endroit où je veux redonner », souligne la Maskoutaine.

Elle n’en est pas à ses premiers pas dans l’enseignement du chant. Alors qu’elle menait ses études au Cégep de Drummondville, elle avait enseigné à l’École de musique Victor Martin à Saint-Hyacinthe. Elle a toujours continué à partager ses connaissances par la suite.

« La voix est un instrument qui prend une grosse partie d’exploration. Ça prend beaucoup de travail pour comprendre ce qui se passe dans le corps et le contrôler. C’est en enseignant que j’ai le plus appris. »

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