Dans l’aréna L.-P.-Gaucher, les projecteurs ont éclairé une scène que les intervenants des services d’urgence vivent trop souvent.
Au centre, une voiture démolie, retenant prisonnière une adolescente; un peu plus loin, le corps inerte d’un jeune homme couvert de sang, éjecté de la voiture parce qu’il ne portait pas sa ceinture de sécurité; entre les deux, un conducteur en état d’ébriété, mais surtout en état de choc.« On voulait représenter les dangers de conduire en état d’ébriété, de la conduite dangereuse, mais aussi les risques de ne pas porter sa ceinture de sécurité. Les études démontrent que, passé minuit, les jeunes ont tendance à ne pas s’attacher en voiture », a expliqué la sergente Ingrid Asselin, coordonnatrice du projet et responsable des relations avec la communauté à la Sûreté du Québec MRC des Maskoutains.La mise en scène s’est terminée par un décès, des blessés graves et une arrestation troublante. Puis, Samuel Jodoin, 18 ans, a courageusement témoigné du décès de son ami, alors que tous deux ont été impliqués dans une collision routière. Une étudiante de la Polyvalente Robert-Ouimet, Karine Champagna, a aussi interprété une chanson dont elle a composé paroles et musique.Dans les gradins de l’aréna, le silence était lourd et entrecoupé de quelques sanglots. Il faut dire que la région n’a pas été épargnée par des accidents de la route impliquant de jeunes conducteurs, la scène faisait écho à de douloureux souvenirs pour beaucoup de spectateurs. C’était le cas notamment pour les élèves de cinquième secondaire de la Polyvalente Hyacinthe-Delorme qui ont perdu l’un des leurs, cet hiver, dans un accident de la route qui a coûté la vie à trois jeunes hommes.Tous les finissants du territoir e de la MRC des Maskoutains et de la MRC d’Acton ont assisté à la simulation. « C’est une mise en scène très réaliste. L’objectif est que le message passe et que les jeunes y pensent avant de prendre le volant ou de prendre place dans un véhicule conduit par une personne qui pourrait avoir les facultés affaiblies. C’est bon pour le soir du bal des finissants comme pour tous les autres soirs. C’est bon pour toute la vie », a conclu la sergente Asselin.