29 juin 2017 - 00:00
Réseau Sélection
Se calmer le gros nerf
Par: Martin Bourassa

Grosse conférence de presse mardi dernier à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe. Lundi, l’invitation annonçait du neuf, de nouveaux développements dans le dossier Réseau Sélection et sa tour de 15 étages que ce promoteur compte construire au centre-ville.

Les spéculations allaient bon train, pour ne pas dire l’excitation.

Allions-nous nous annoncer l’abandon du projet? Certainement pas. Des achats d’immeubles, des démolitions ou encore la solution magique au problème de stationnement chronique du centre-ville? Il était permis de rêver et d’espérer un coup fumant. Notre balloune s’est rapidement dégonflée le lendemain. 

Cette conférence de presse nous a permis d’apprendre que « les citoyens ont été entendus ». C’est du moins le titre du communiqué de presse. Ils ont été entendus, annonce donc ce communiqué, mais « le travail se poursuit ».

À la première lecture, ce message n’est pas très clair, on vous l’accorde. En s’attardant au contenu du dit communiqué, qui tient essentiellement en deux minces paragraphes incluant une citation du maire Claude Corbeil, on comprend que la Ville de Saint-Hyacinthe va lever le pied et repousser de quelques semaines le calendrier visant le début des travaux. En termes plus directs, la Ville va se calmer le gros nerf. 

C’est intéressant, car jusqu’ici son empressement à vouloir bouledozer le centre-ville était plus suspect qu’autre chose. Il était pourtant évident depuis la soirée d’information du 6 juin qu’elle n’était pas prête et qu’elle n’avait pas toutes les solutions en main.

À cette réunion, ni la Ville ni le promoteur n’ont réussi à convaincre les gens du centre-ville de l’urgence de lancer ce chantier de 50 M$ dans le stationnement Plaza. Il n’y avait donc pas le feu et la Ville vient de le reconnaître. Elle annonce donc un échéancier plus souple, même si elle garde le cap. Avec les vacances imminentes, nous sommes d’avis que le décalage annoncé se serait imposé de lui-même, pause estivale oblige.

Cela dit, la Ville se refuse de préciser son calendrier, mais on croit comprendre qu’une période supplémentaire de quatre à six semaines est envisageable afin « de s’assurer de réunir les conditions gagnantes » pour l’implantation du complexe d’hébergement de Réseau Sélection. Comme le début du chantier comme tel était initialement prévu pour la mi-octobre, l’échéancier repoussé nous amène quelque part vers la fin novembre.

Rendu à ce point et aussi tard dans le calendrier 2017, on se demande bien pourquoi ne pas tout simplement reporter ce chantier au printemps 2018 et se contenter de déplacer les conduites d’infrastructures d’ici la fin de la présente année, au lieu de le faire en septembre comme c’était initialement prévu. On croit comprendre que la Ville a d’ailleurs bien besoin de ce délai supplémentaire pour trouver des solutions et les déployer.

Cela nous laisserait un hiver de sursis avant le grand dérangement.

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