3 avril 2014 - 00:00
Maison de répit pour agriculteurs
Six bénéficiaires en cinq mois
Par: Jean-Luc Lorry

Inaugurée fin septembre, la Maison de répit pour agriculteurs située sur la rue Benoit à Saint-Hyacinthe a accueilli jusqu'ici seulement six bénéficiaires.

Même si les quatre chambres permettent de recevoir simultanément jusqu’à huit personnes, la direction de l’organisme Au Coeur des Familles Agricoles (ACFA) privilégie un faible taux d’occupation.

« Notre objectif est de répondre aux besoins et d’offrir un service personnalisé », indique Maria Labrecque Duchesneau, directrice générale de la Maison ACFA.Les agriculteurs ou agricultrices vivant des difficultés diverses peuvent être hébergés au rythme d’une personne à la fois, pour un séjour d’une durée de trois à quatre jours.« Les chambres serviront également pour des soupers-rencontres ou des soirées pyjama. Par exemple, une discussion pourrait se tenir sur le thème du cancer du sein ou de la femme au travail », précise Mme Labrecque Duchesneau. Cette maison qui appartenait à l’ancien pédiatre Gérard Barnabé avait été acquise au prix de 488 000 $. Pour que cette demeure soit rapidement opérationnelle, du mobilier et des équipements avaient été achetés pour un coût total de 55 000 $. Pour financer cet achat et assurer son fonctionnement, l’ACFA avait réussi à amasser en 2012 environ 760 000 $ en dons et subventions gouvernementales. En tête de liste des nombreux donateurs, La Coop fédérée a contribué à hauteur de 125 000 $ et le Mouvement Desjardins pour un montant de 80 000 $.

Augmenter l’effectif

La direction de l’ACFA vise un total de quatre emplois permanents (deux actuellement) pour assurer les services offerts par la Maison de répit.

« Nous recherchons actuellement une travailleuse sociale qui connaît bien le milieu agricole », mentionne Mme Duchesneau. L’organisme peut aussi compter sur l’implication de nombreux bénévoles, dont la personne responsable de la comptabilité. Pour permettre l’embauche de nouveaux employés, la directrice générale ne manque pas de projets comme la réalisation d’un documentaire sur l’organisme. Les bureaux de l’ACFA sont situés au sous-sol de la Maison de répit qui dispose également d’une salle de conférence de 12 places, dont le mobilier fut l’objet d’un don.« Pour rentabiliser cette salle, nous allons organiser des conférences. Un herboriste viendra bientôt nous parler du pouvoir des plantes. »Dernièrement, l’organisme a tenu son assemblée générale devant une cinquantaine de personnes. Les états financiers et le rapport d’activités ont été présentés.« Présentement, nous travaillons à la mise sur pied d’un programme de formation pour les intervenants afin de mieux intervenir auprès des familles rurales agricoles. Nous voulons également soutenir le déploiement des travailleurs de rang dans les différentes régions du Québec », a mentionné Jean-Claude Poissant, président de l’ACFA en préambule de l’assemblée générale.

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