4 mai 2017 - 00:00
Libération refusée pour Maxime Labrecque
Soulagement pour les proches d’Isabelle Lavoie
Par: Maxime Prévost Durand
Les proches d’Isabelle Lavoie portaient un chandail en sa mémoire avant d’entrer dans la salle d’audience. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les proches d’Isabelle Lavoie portaient un chandail en sa mémoire avant d’entrer dans la salle d’audience. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les proches d’Isabelle Lavoie portaient un chandail en sa mémoire avant d’entrer dans la salle d’audience. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les proches d’Isabelle Lavoie portaient un chandail en sa mémoire avant d’entrer dans la salle d’audience. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Maxime Labrecque, présumé meurtrier de son ex-conjointe Isabelle Lavoie, demeurera derrière les barreaux pour la suite des procédures judiciaires. Le juge Alexandre Boucher en a décidé ainsi le 28 avril en refusant la demande de libération faite par la défense.


La famille et des proches de la victime, présents en grand nombre dans la salle, ont laissé entendre un soupir de soulagement lorsque la décision a été rendue, en fin d’après-midi. « Pour une fois on croit en la justice », a dit, encore émotive, la mère d’Isabelle Lavoie, Lise Castonguay, à sa sortie de la salle d’audience.

En avant-midi, la défense avait présenté plusieurs éléments de preuves qu’elle a recueillis jusqu’ici. Elle a notamment décrit sans détour la scène de crime et les semaines qui ont précédé le drame, alors que le couple venait de se séparer. Une ordonnance de non-publication empêche à ce stade-ci de divulguer plus d’informations.

L’émotion était grande parmi les proches, confrontés à des détails macabres qui leur faisaient revivre le triste destin d’Isabelle Lavoie. Malgré tout, ils sont pour la plupart restés dans la salle durant toute l’audience, tout comme quelques proches de Maxime Labrecque, assis plus loin.

« Tout ce que je veux, c’est que la justice soit rendue, a témoigné Mme Castonguay au terme de cette longue journée. Ma fille ne méritait pas de mourir comme ça. »

Dans le cadre de sa demande de libération, Maxime Labrecque proposait des conditions jugées « très restrictives » par son avocat. Il s’engageait notamment à demeurer 24 heures sur 24 chez sa sœur, qui avait accepté de l’accueillir chez elle advenant sa libération. Il proposait également de ne jamais pouvoir se trouver seul en présence de ses deux enfants, âgés de 5 et 8 ans, lesquels vivent justement chez sa sœur à l’heure actuelle en vertu d’un jugement. Il lui aurait aussi été interdit de joindre la famille d’Isabelle Lavoie. 

Ces conditions n’ont toutefois pas suffi à convaincre le juge Boucher, considérant que Labrecque fait face à la plus grave accusation du Code criminel, soit de meurtre au premier degré. Il devait notamment déterminer si l’accusé représente un risque pour la société et si la confiance du public envers la justice aurait pu être minée à la suite de sa libération. Dans le box des accusés, Maxime Labrecque est resté la tête basse lorsque le juge a refusé sa requête.

Isabelle Lavoie a été assassinée dans la nuit du 12 au 13 septembre dans son appartement de la rue des Seigneurs Ouest, à Saint-Hyacinthe. Son ex-conjoint Maxime Labrecque, qui aurait commis le meurtre, avait été retrouvé grièvement blessé au même endroit et avait dû être hospitalisé pendant plus d’un mois avant de prendre le chemin de la prison. Une date pour le procès devra être fixée prochainement.

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