2 mai 2013 - 00:00
Souvenirs du beau Anatole
Par: Martin Bourassa

Anatole Bergeron est décédé le 28 avril à l’âge de 87 ans.

Je garde de celui qui a été maire de la Ville d’Acton Vale de 1990 à 1998 d’impérissables souvenirs liés à mes premiers pas dans le journalisme.C’était lors de mon embauche au journal La Pensée en 1992. M. Bergeron est donc le premier maire que j’ai eu l’occasion de côtoyer avec assiduité. Faut dire que l’actualité politique tourne autour de très peu de personnes à Acton Vale.Disons que M. Bergeron n’était pas très à l’aise avec les médias, en particulier lors du tragique incendie à l’usine Peerless à l’été 1998. Comme plusieurs, il avait tout simplement été dépassé par les tristes événements.Donner des entrevues, ce n’était pas la partie de son travail qu’il adorait le plus. Il préférait de loin se prélasser quelques semaines par année en Floride. « Les gens sont venus me chercher pour que je me présente et je leur ai dit que je ne changerais pas mes habitudes pour autant. La Floride, ça vient avec le maire et cela a toujours fait partie du deal. » Et les Valois s’en sont toujours accommodés.Fait assez particulier, il terminait toujours nos entrevues de la même façon, avec la même phrase passe-partout peu importe le sujet : « Tu sais ce que je veux dire, alors écrit ça beau », me disait-il avant de prendre congé.Malheureusement pour lui et tous les autres qui ont suivi, je n’ai jamais perçu mon travail comme celui d’un relationniste de maire, de faire-valoir.Vingt ans plus tard, presque 21, j’adore encore la politique municipale et les maires.Mais je ne sais pas toujours ce qu’ils veulent nous dire ou nous faire comprendre. Non ce n’est pas vrai, avec le temps, je ne le sais que trop, surtout quand ils essaient de nous faire passer quelque chose en douce. Mais je sais aussi reconnaître et percevoir le beau quand il se présente. Je sais même le mettre en lumière.Mais plusieurs vous diront qu’il y a très longtemps que j’ai arrêté d’écrire « beau », comme dirait Anatole. Oui, j’ai toujours écrit comme ça vient.Quand c’est beau, c’est beau, mais quand c’est laid, c’est laid.Mes sympathies à la famille et aux proches du bon maire Bergeron.

M.B.

image