2 août 2012 - 00:00
Stéphane Choquette : un premier roman foisonnant
Par: Le Courrier
Maskoutain d'origine, Stéphane Choquette a lancé son premier roman <em>La romance des ogres</em>. Ce récit explore la beauté et les bassesses de l'être humain.

Maskoutain d'origine, Stéphane Choquette a lancé son premier roman <em>La romance des ogres</em>. Ce récit explore la beauté et les bassesses de l'être humain.

Maskoutain d'origine, Stéphane Choquette a lancé son premier roman <em>La romance des ogres</em>. Ce récit explore la beauté et les bassesses de l'être humain.

Maskoutain d'origine, Stéphane Choquette a lancé son premier roman <em>La romance des ogres</em>. Ce récit explore la beauté et les bassesses de l'être humain.

À 32 ans, Stéphane Choquette a publié son premier roman La romance des ogres, chez Québec Amérique en avril. Bien que la maison d'édition reçoit pas moins de 800 oeuvres littéraires chaque année, elle a arrêté son attention sur le récit du Maskoutain d'origine. @PREMER:Et il ne s'agit pas d'une oeuvre si légère pour un premier roman. Avec des dialogues bien maîtrisés, Stéphane Choquette a habilement construit La romance des ogres où plusieurs histoires cohabitent et où la mise en abîme est bien utilisée.

Samuel, le personnage principal, est au Japon à l’occasion d’un congrès médical. Lors de son voyage, il aborde une jeune et séduisante Montréalaise qui, au moment de la rencontre, est en pleine lecture d’Un théâtre de marionnettes, le nouveau roman autobiographique de l’auteure à succès Ellen Cleary qui, trente ans plus tôt, avait mystérieusement cessé d’écrire. La vue de ce roman fait ressurgir des souvenirs chez Samuel qui, à l’âge de 16 ans, a vécu une histoire d’amour avec l’écrivaine, alors dans la quarantaine. Le passé rattrape rapidement le médecin qui, blessé par cette aventure, remet en question son mariage et les choix de vie qu’il a faits. En plus d’alterner entre le présent et le passé du personnage principal, s’ajoutent à cela, à l’aide de la mise en abîme, les mémoires de l’écrivaine ainsi qu’une oeuvre littéraire qu’elle a écrite et qui a marqué l’imaginaire de Samuel à l’adolescence.Les mémoires de Samuel dépeignant une Ellen parfois douce, parfois monstrueuse, c’est avec la mise en abîme que Stéphane Choquette dévoile l’intériorité de l’écrivaine. « J’ai inclus des mises en abîme parce que c’est à travers ses romans que l’on en apprend davantage sur le personnage d’Ellen. C’est une femme qui vit dans son univers et on découvre même à un moment dans le livre qu’elle vit en exclusion du reste du monde. »Et les histoires d’Ellen Cleary ne sont pas roses, bien qu’elle ait connu une illustre carrière grâce à ses romans sentimentaux. Les histoires mises en abîme sont plutôt des récits macabres avec, parfois, un peu de fantastique. Amateur de cinéma, Stéphane Choquette s’est inspiré du septième art pour la structure de son roman. « J’aime beaucoup le cinéma et je m’en inspire aussi. C’est l’une des raisons pour laquelle j’ai écrit le roman en dialogues. Cela permet un style plus dynamique qui se rapproche de celui de la télévision. Je trouve que l’on a tellement de raison de ne pas lire de nos jours ou de faire autre chose qu’il faut que la littérature soit attrayante pour rester en compétition avec la télévision », explique l’auteur.Essentiellement, La romance des ogres est une histoire d’amour peu reluisante qui relate plus d’une histoire d’amour et présente plusieurs intériorités. Et, par conséquent, différentes perceptions de la réalité, selon Stéphane Choquette.« On n’arrive pas toujours à comprendre les personnes qui nous entourent, avance-t-il. Personnellement, je ne trouve pas qu’Ellen est une méchante personne, bien qu’elle ait pu l’être dans sa vie. Mais, il y a une métaphore dans le titre, c’est que nous pouvons tous être l’ogre de quelqu’un sans le vouloir. »

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