10 mars 2016 - 00:00
Sur la glace du stade municipal (4)
Par: Le Courrier
De gauche à droite : Roland Rousseau et Jean-Paul Gladu. Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

De gauche à droite : Roland Rousseau et Jean-Paul Gladu. Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

De gauche à droite : Roland Rousseau et Jean-Paul Gladu. Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

De gauche à droite : Roland Rousseau et Jean-Paul Gladu. Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.


Au terme de ce quatrième article sur le ­hockey à Saint-Hyacinthe au cours des ­années 1940, nous ne pouvons passer sous silence les carrières de Jean-Paul Gladu et de Roland Rousseau qui ont brillé sur la glace du stade municipal.

Jean-Paul Gladu

Né à Saint-Hyacinthe le 20 juin 1921 et ­décédé le 1er février 2015, Gladu commence à jouer au hockey au Patro, puis poursuit son apprentissage au collège Sacré-Coeur. Déjà à 15 ans, il joue avec les Red Indians, le club « All star » de Saint-Hyacinthe. Deux ans plus tard, il endosse le chandail du club « Tôle gaufrée Idéale » de la Ligue maskoutaine et mène l’équipe de Raoul ­Lassonde au championnat en 1939.

Un tel talent est remarquable : à ­l’automne de la même année, il se rend au camp ­d’entraînement du Verdun Junior et est sélectionné sur l’équipe. Son équipe ­remporte le championnat du circuit. Cette incursion avec Verdun marque le début d’une carrière professionnelle qui amène l’ailier gauche à jouer dans plusieurs villes nord-américaines.

Son odyssée débute avec les Cataractes de Shawinigan où il joue pendant deux ans. À sa première année dans le circuit senior, il termine au troisième rang des pointeurs de la ligue. Puis, à l’automne 1941, lorsque les Canadiens tiennent leur camp d’entraînement à Saint-Hyacinthe, Dick Irvin l’invite à se joindre au club. Malheureusement, une coupure au poignet ne lui permet pas de faire ses preuves et il poursuit sa carrière avec Shawinigan. Après une autre saison ­fructueuse, il reçoit plusieurs offres, mais choisit d’aller dans la Ligue maritime de Québec et il est embauché sur le chantier naval de la Davie où l’on fabrique des ­navires de guerre.

En 1944, il participe au camp d’entraînement des Bruins de Boston, qui se déroule à Québec. À la fin du camp, Art Ross l’invite à se joindre au club en lui disant qu’il ­commence dans quelques jours contre le Canadien de Montréal. Gladu joue toute la saison 1944-1945 avec les Bruins.

L’année suivante, le puissant trio formé de Smithd, Bauer et Dumart (la célèbre ligne choucroute) revient de la guerre reléguant ainsi les jeunes recrues de Boston vers la Ligue américaine. Gladu n’est pas épargné et son contrat est vendu aux Flyers de Saint-Louis. Mais le Maskoutain n’est pas déçu, car le hockey de la Ligue américaine est de fort calibre et il gagne tout de même un bon salaire. Il joue six saisons pour les Flyers, puis, après un court passage à Cleveland, il se retrouve finalement à Providence où il ­termine sa carrière professionnelle.

À son retour à Saint-Hyacinthe en 1965, il s’implique activement dans le hockey local en devenant entraîneur du club Junior Pepsi de la Ligue Montréal Junior (1967-1968 et 1971-1972) et des Gaulois (saison 1969-1970) de la Ligue Senior Provinciale. Il passe ­également une saison à la barre des Vic de Granby en 1968-1969.

Roland Rousseau

Roland Rousseau est le premier de la ­célèbre famille Rousseau à s’illustrer dans le hockey professionnel. Né à Montréal le 1er décembre 1929, Roland est âgé de huit ans lorsque sa famille s’installe à Saint-Hyacinthe en 1938. Bien qu’il ait chaussé les patins à Montréal, c’est à l’Académie ­Girouard et au Patronage Saint-Vincent-de-Paul qu’il apprend les ­rudiments du ­hockey.

Après avoir quitté l’école, il joue pour le Duclos et Payan au début des années 1940. Jean-Paul Gladu le recommande chaudement aux Maple Leafs de Verdun, qui ­l’embauchent à l’automne 1947. La saison suivante, la qualité de son jeu lui vaut une solide réputation de joueur de défense avec le Royals de Montréal, qui remporte la coupe Memorial.

En 1949-1950, il passe au National de ­Laval, propriété d’Émile Bouchard. Ses mises en échec sont musclées et il est considéré comme un des meilleurs défenseurs du circuit junior, sa nomination sur la ­première équipe d’étoiles en faisant foi. Sa carrière se poursuit avec le Royals Sr de Montréal et le 10 juin 1953, il passe aux ­Canadiens lors du repêchage inter-ligues. Mais le solide ­défenseur n’obtient pas les faveurs de ­l’entraîneur Dick Irvin et ne jouera que deux parties avec le Tricolore.

L’année suivante, il passe aux Bisons de Buffalo de la Ligue américaine, puis revient avec le Royals par la suite. Toujours au sein du senior provincial, il portera le chandail de plusieurs équipes comme Chicoutimi, Granby et Saint-Hyacinthe, où il est nommé capitaine des Gaulois à leur première ­saison. Il termine sa carrière chez les semi-professionnels avec Sherbrooke au ­printemps 1966.

À sa retraite du hockey, il garde la forme en s’amusant au sein de ligues amicales. Il décède le 13 octobre 2010 à Saint-Hyacinthe à l’âge de 80 ans.

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