5 mars 2015 - 00:00
Kia K900
Sur la route de la Floride
Par: Marc Bouchard

Conduire une voiture chez nous, par -25 degrés, ne lui rend pas nécessairement justice. C’est pourquoi j’ai profité des derniers jours de février pour oublier un peu de la froidure hivernale qui s’abat sur nous pour me rendre plus au sud, vers le populaire état de la Floride, juste un peu avant que les étudiants ne l’envahissent pour le célèbre Spring break.

Pour y rouler en tout confort, et histoire d’avoir une allure que ma silhouette ne me permet pas, j’ai donc choisi de rouler au volant de la luxueuse et imposante Kia K900.

L’aventure a cependant mal débuté : ­retard aérien, et petit vent frais dès que l’on a posé les pieds sur le sol floridien, alors que le mercure n’indiquait que 12 degrés. Une fois installé dans notre grande K900 cependant, rien n’avait plus d’importance.

Car en plus de sa silhouette unique et moderne (mais je ne suis pas objectif, j’aime le coup de crayon du designer ­Peter Schreyer), la K900 est une véritable limousine. Spacieuse, d’une qualité de ­finition irréprochable, elle offre un ­habitacle digne des grandes berlines de luxe qu’elle affronte sans gêne. Même mon grand fiston n’a rien trouvé à redire sur la banquette arrière d’où il a pu contrôler la climatisation, et profiter de sièges ajustables électriquement. Il aura l’occasion de les tester davantage plus tard cette semaine…

Même le coffre arrière est spacieux. Ce qui, quand on voyage en famille ­notamment avec Chérie, est une ­obligation; partir pour une semaine ­complète avec une température ­incertaine exige de sa part un inventaire complet de sa garde-robe… qu’elle ­trimballe pour ne prendre aucun risque, malgré une difficile sélection dans ses vêtements. Sa grosse valise, nos deux ­petites, nous voilà en route vers Universal studios.

Car c’est à l’intérieur de ce parc que nous séjournerons pour quelques jours, et qui nous servira de centre opérationnel : le Cabana Bay Beach resort, un hôtel aux allures des années 50 nous a littéralement fait craquer.

L’architecture n’est pas sans rappeler certains vieux motels des années 50, et la seule arrivée dans le lobby nous replace au coeur, bon enfant, des années 50. La présence de personnages Universal (j’ai même eu droit à un selfie avec Scooby-Doo) vient compléter le décor. Dernier détail pour le mordu de voitures que je suis : juste devant la porte sont ­stationnées quelques voitures d’époque, dont une Ford Country Squire 1957 idéale pour la famille!

Dehors, juste devant la porte de notre édifice, le Continental (comme à l’époque des vieux motels, même si celui-ci a sept étages), je peux stationner ma Kia. Il faut bien admettre que l’exiguïté des espaces exige un peu de contrôle, mais la présence d’un système de caméra 360 degrés vient faciliter la tâche.

Au cours des jours qui ont suivi, la Kia K900 nous a menés à bon port. Elle nous a conduits au centre-ville d’Orlando, là où le rayon de braquage s’est avéré un peu juste dans le district historique de la rue Church, avec ses rues étroites et ses ­nombreux passages piétonniers.

La K900 a aussi révélé quelques défauts de la technologie. Lors d’une séance de magasinage intensif, nous avions choisi de laisser l’auto à un service de valet. Malheureusement, à la fin de la journée, les valets avaient égaré notre porte-clé de clé intelligente. La clé métallique restante ne permettait que de déverrouiller la portière, sans pouvoir ­démarrer le moteur. Il a donc fallu un taxi pour nous ramener à l’hôtel et quelques heures de patience pour récupérer notre ­voiture.

Heureusement, elle nous est revenue sans problèmes, et elle nous a permis de franchir les kilomètres d’autoroute pour rejoindre Daytona (il fallait quand même que je visite la piste de course sur place) et Jacksonville, beaucoup plus au nord, pour que Fiston y rencontre des amis connus virtuellement.

La bonne nouvelle, c’est que le V8 de 420 chevaux s’est montré nerveux et souple, et pas trop gourmand sur ­autoroute. Il était évidemment plus ­assoiffé sur la route, mais sans excès, ce qui nous a permis de maintenir une consommation moyenne approximative de 12 litres aux 100 kilomètres. Seule la direction s’est montrée parfois un peu ­légère et sans beaucoup de sensations.

Après une semaine à son volant, est-ce que la Kia k900 vaut le coup? Sans aucun doute… la seule réticence en fait est son écusson : rares sont les clients disposés à payer plus de 60 000 $ pour une voiture coréenne. Ce qui les prive certainement d’un grand plaisir!

Photo Marc Bouchard

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